
M. Ndayishimiye a dit que pour lutter contre la malnutrition au Burundi, la conjugaison des efforts de tous les intervenants est nécessaire.
Il n’y a pas de corrélation entre la malnutrition et la production au Burundi selon le directeur général de l’Institut de statistiques et d’études économiques du Burundi(Isteebu), Nicolas Ndayishimiye. Plusieurs facteurs entrent en jeu, entre autres, les modes de préparation des aliments mais aussi les interventions dans ce secteur qui ne sont pas coordonnées.
Lors de la clôture du 11e mois de la statistique au Burundi et la célébration de la Journée africaine de la statistique, Alain Désiré Mugisha a exposé sur les dimensions de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burundi. Il a indiqué qu’au Burundi, la dernière enquête de la sécurité alimentaire montre que 44% des ménages étaient en insécurité alimentaire. Au niveau nutritionnel, la dernière enquête de 2022 montre que la malnutrition aigüe, globale est de 4,8%, l’insufisance pondérale globale est de 27, 6% et la malnutrition chronique est de 57%. En effet, il a précisé que plusieurs dimensions sont concernées si on parle de la sécurité alimentaire nutritionnelle. C’est notamment la production nationale, c’est-à-dire la production agricole, la production d’élevage et la production de la pêche mais aussi la disponibilité alimentaire. Il a ajouté que l’accessibilité géographique et économique est aussi parmi les éléments qui entrent en jeux, etc.
La conjugaison des efforts de tous les intervenants est nécessaire
Pour M. Ndayishimiye, il n’y a pas de corrélation entre la production nationale et la malnutrition au Burundi. Cela est dû à plusieurs facteurs, entre autres, la densité de la population, le mode de préparation des aliments et le mode de consommation. Pour le mode de préparation des aliments, M. Ndayishimiye a souligné que dans une province quelconque, lorsque la production est bonne, la population se contente de consommer cette production seulement sans l’associer à d’autres éléments nutritifs qui peuvent lutter contre la malnutrition. Aussi, il y a des interventions dans ce secteur qui ne sont pas coordonnées, c’est-à-dire qui ne se focalisent pas sur toute la population mais qu’à une petite partie de la population.
M. Ndayishimiye a fait entendre que pour lutter contre la malnutrition au Burundi, la conjugaison des efforts de tous les intervenants et une bonne coordination s’avèrent nécessaire. Aussi, le changement de mentalités en ce qui concerne les pratiques alimentaires est très important. C’est-à-dire le changement de mentalité de la population est sous le leadership de l’administration à la base.
Fidès Ndereyimana