L’Institut de statistiques et d’études Economiques du Burundi (Isteebu), a organisé le lundi 17 mai 2021, un atelier d’échanges entre les producteurs et les utilisateurs des données des indicateurs de suivi de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD). L’objectif de l’atelier était d’évaluer le niveau déjà atteint par le système statistique du Burundi dans la production des indicateurs associés à l’Agenda mondial 2030 des ODD et analyser ce qu’il faut faire pour pouvoir répondre à l’instar des autres pays l’état de mise en œuvre de cet agenda.
Cet atelier a réuni les producteurs des données et les utilisateurs qui sont les planificateurs. Nicolas Ndayishimiye, directeur général de l’Isteebu a indiqué qu’après l’adoption de l’agenda mondial, le Burundi a passé à la priorisation et à la hiérarchisation des objectifs, des cibles et des indicateurs. Au niveau national, le package a retenu 17 ODD, 111 cibles et 176 indicateurs alors qu’au niveau mondial, les cibles étaient de 169 et les indicateurs 244. M. Ndayishimiye a fait savoir qu’au Burundi, le système statistique est à mesure de renseigner plus de 70% des indicateurs.
Dans la production des données statistiques, M. Ndayishimiye a fait remarquer que l’Isteebu est dans la bonne voie. Il a précisé que tous les ministères ont mis en place des services statistiques, qui, en collaboration avec l’Isteebu, sont à l’œuvre pour la production des données statistiques de leur secteur. « Nous fournissons des efforts remarquables pour que tous les secteurs de la vie nationale puissent être couverts en données statistiques », a dit M. Ndayishimiye.
Des défis ne manquent pas
M. Ndayishimiye regrette que pour les indicateurs en rapport avec l’Agenda mondial de développement durable, l’objectif en rapport avec l’environnement souffre énormément en ce qui concerne les données statistiques qui doivent accompagner le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de cet objectif. « C’est un défi que nous devrions relever et dans ce cas, il faudra un renforcement des capacités techniques, financières et matérielles en la matière. Car, si on devait estimer par exemple, le pourcentage du CO2 émis par les véhicules et les motos qui circulent dans l’air que nous respirons, nous ne pouvons pas le faire pour le moment puisque nous ne disposons pas d’appareil nous permettant de capter ces informations »,-a-t-il conclu.
EMELYNE IRADUKUNDA