Toutes les filles burundaises ont droit à poursuivre leurs études. Néanmoins, certaines des filles musulmanes ne sont pas intéressées à continuer les études universitaires. Beaucoup préfèrent se marier après les études secondaires. Des séances de sensibilisation depuis l’école primaire s’avèrent indispensables.
Dans un entretien avec Le Renouveau, la présidente du Mouvement d’action pour les jeunes, Shukurane Ndayishimiye, a fait savoir que certaines filles musulmanes ne sont pas motivées à poursuivre leurs études universitaires : « Au cours des rencontres organisées au sein de notre mouvement, les filles musulmanes précisent que beaucoup sont isssues des familles pauvres. Par conséquent, leurs parents ne peuvent pas avoir des moyens financiers pour payer les frais académiques. D’autres parlent du désintéressement pour continuer ces études. Elles disent qu’elles ne voient pas comment elles pourraient poursuivre les études universitaires alors que dans leurs familles, elles ne voient pas un exemple de femmes qui les a déjà faites », a-t-elle indiqué.
Des demandes en mariage entraînent un désintéressement aux études universitaires
Mme Ndayishimiye a précisé que, quand elles terminent les études secondaires, certaines filles musulmanes sont tentées par des demandes en mariage. Puisqu’elles constatent que même leurs aînées se sont mariées à leurs âges, beaucoup sont obligées d’accepter ces demandes.
Notre source a déploré qu’après le mariage, ces filles le regrettent puisqu’elles n’ont rien à faire. « Une filles se marie des fois avec un homme qui a déjà une ou deux autres femmes. Elle dépend fortement des moyens financiers de son mari. Or, ce dernier doit prendre en charge toutes ses femmes. Il peut par conséquent être débordé par ses responsabilités et ces femmes sont victimes de cette situation.
Mme Ndayishimiye a saisi l’occasion pour faire un clin d’œil à toutes les filles en générale et aux musulmanes en particulier, de se mettre en tête que l’éducation est la base de tout développement. Elles doivent par conséquent poursuivre leurs études jusqu’à l’université afin qu’elles aient des capacités intellectuelles nécessaires pour se prendre en charge.
Rose Mpekerimana