L’Ombudsman de la république du Burundi, Aimée Laurentine Kanyana, a effectué du mardi 6 au vendredi 10 novembre 2023, une descente en province de Bururi, dans les communes Matana et Bururi pour recueillir les doléances de la population et essayer de trouver des solutions favorables. Parmi les défis majeurs qui hantent la population, il y a essentiellement les dossiers judiciaires.
« Lors de notre visite dans les communes Matana et Bururi, nous avons remarqué que les défis majeurs auxquels la population fait face sont liés essentiellement aux dossiers judiciaires. Il y a des dossiers judiciaires qui disparaissent dans les juridictions, des significations ou des décisions judiciaires qui se font dans des délais trop longs, des décisions prises par les notables collinaires qui, des fois sont revues par les juridictions supérieures alors que les magistrats ne se sont pas rendus sur le terrain pour s’enquérir de la situation réelle. La population nous a aussi informés de certains notables collinaires qui commencent à afficher un comportement qui va à l’encontre du métier. Certains d’entre eux demandent des pots de vin, d’autres ont adopté un comportement qui ne rassure pas par rapport à la vie quotidienne de la population », a indiqué Mme Kanyana en ajoutant le cas de certains notables qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une décision quant à la recevabilité d’une plainte ou quant il s’agit de trancher sur un cas quelconque.
Des conseils ont été prodigués
Par rapport à toutes ces doléances, l’Ombudsman a profité de cette occasion pour prodiguer des conseils aux uns et aux autres. Aux notables collinaires, elle a demandé de se concentrer sur leur travail en veillant sur leur crédibilité face à la population qui les a élus. Quant aux magistrats qui ne jouent pas convenablement leur rôle, Mme Kanyana a demandé de ne plus revoir les décisions prises par les notables collinaires sans qu’ils ne se rendent sur le terrain pour se rendre compte de la situation réelle qui y prévaut.
Par rapport aux autres doléances soumises, l’Ombudsman a promis qu’elle va les acheminer vers l’échelon supérieur pour qu’elles puissent trouver des issues favorables. Elle a terminé en interpellant la population à s’atteler aux travaux de développement pour augmenter la production afin d’atteindre l’objectif du gouvernement qui vise un Burundi émergent en 2040 et un Burundi développé en 2060. Elle n’a pas manqué de conseiller à la quadrilogie de maintenir la paix et la sécurité parce qu’elles constituent la base du développement durable.
Olivier Nishirimbere