«Dieu nous a créé une si longue période de repos prévu et nous a donné peu de temps de travail dont nous devons profiter», a interpellé, Evariste Ndayishimiye, chef de l’Etat burundais lors de l’inauguration du bureau provincial de Kayanza, le samedi 3 décembre 2022. Il a ainsi félicité la population de ladite province et les autorités administratives tout en appelant tous les Burundais au travail.
Evariste Ndayishimiye a d’abord appelé tout un chacun à avoir une pensée sur ce qui a été réalisé au Burundi depuis 2005, tout en leur invitant à repenser pourquoi cela n’a pas été fait depuis 1962. «Qu’est ce qui avait manqué pour que de tels travaux de développement se fassent depuis 1962? Si on avait commencé à le faire depuis 1962 à quel niveau de développement serions-nous aujourd’hui au Burundi?», a-t-il demandé à la population de Kayanza et à tous les Burundais en général. Le Chef de l’Etat a alors invité tous les Burundais à ne plus rester esclaves du passé tout en leur exhortant de positiver, les peines qui endurcissent leurs cœurs depuis longtemps. Le peuple Burundais doit travailler dans l’unité, la paix et la solidarité, socles du développement. Il a, à cet effet invité tout un chacun au travail, car selon lui, ensemble dans l’unité, rien de réalisable n’est impossible. Evariste Ndayishimiye a dans ce cadre, pris l’exemple de la Corée du Sud qui a été plus pauvre que le Burundi dans les années 1970 mais qui, après seulement 15 ans de travail, s’est développé car la population s’était réveillée pour bâtir ensemble le pays. Le chef de l’Etat a saisi l’opportunité pour rappeler aux Burundais que les moments sombres qu’a connus le Burundi n’ont épargné aucune famille, raison pour laquelle il n’est plus nécessaire d’en rajouter une couche, plutôt que bâtir ensemble un Burundi-uni, une nation prospère.
Les paresseux n’ont pas de place dans le pays et n’en auront pas au ciel
«Dieu nous a créé une longue période de repos et nous a donné peu de temps de travail dont nous devons profiter», souligné le chef de l’Etat. Et interpeller les Burundais à travailler tant qu’ils sont encore en vie et tant qu’il est encore temps. Il a aussi appelé la population de la province de Kayanza en particulier et tous les Burundais en général à éviter la paresse et profiter du temps présent pour travailler car selon lui, les paresseux n’ont pas de place dans le pays et n’en auront pas non plus au ciel.
«Nous sommes handicapés par le manque du savoir. Dieu nous a tout donné car il nous a donné l’intelligence mais nous l’avons utilisé de façon inappropriée», a indiqué Evariste Ndayishimiye. Il a laissé entendre que chaque Burundais devait avoir une vision et se fixer des objectifs à atteindre pour aboutir au développement durable. Le président Ndayishimiye a poursuivi en appelant les Burundais à différencier le savoir et l’intelligence car selon lui, le savoir de tuer et de voler dont se sont dotés certains citoyens n’en est pas un. Il a dans ce cadre mis en garde tous ceux qui utilisent le patrimoine national pour leurs propres intérêts, surtout les autorités administratives. Ces derniers doivent comprendre qu’ils sont des serviteurs du peuple afin de travailler pour le bien-être de la population.
Le chef de l’Etat a aussi invité la population de Kayanza en particulier et les Burundais en général à abandonner la mauvaise pratique de vendre les récoltes à l’étranger car cela crée la pénurie des denrées alimentaires ainsi que la hausse des prix.
Laurent Mpundunziza