
La propreté est une réalité à l’extérieur et à l’intérieur du marché de Musaga
Assurer l’hygiène et assainissement au niveau des établissements sanitaires et au niveau des marchés englobe pas mal de travaux. Les techniciens de la promotion de la santé ainsi que les responsables des marchés, doivent veiller à ce que tous les déchets soient bien collectés et acheminés dans les dépotoirs. Tout cela pour promouvoir la bonne santé des médecins, des malades, de différents demandeurs de services offerts par l’établissement sanitaire ainsi que les commerçants et les clients qui fréquentent les marchés.
D’après Médiatrice Kwizera, technicienne chargée de promouvoir la santé au centre de santé de Busoro, en zone Kanyosha dans la commune Muha en municipalité de Bujumbura, les principaux travaux d’hygiène et d’assainissement dans les établissements sanitaires sont, entre autres, le contrôle des lits pour les malades, assurer la propreté dans les lieux d’aisance, contrôler et vider des dépotoirs des déchets biomédicaux, surveiller l’état des lieux des moustiquaires sur les lits des malades, veiller à la propreté des bureaux, des salles d’attente, etc. Elle ajoute que, comme ces travaux se déroulent à l’intérieur de chaque établissement sanitaire, il n’y a pas beaucoup de défis à signaler. Le seul problème est qu’il peut y avoir le manque de matériel nécessaire pour réaliser ces travaux. Elle ajoute que le bien fondé de garder les établissements sanitaires propres est non seulement de leur donner une bonne réputation, mais aussi d’éviter les différentes maladies, dont celles des mains sales.
A côté du suivi des activités d’hygiène et d’assainissement réalisées par les agents sanitaires, Mme Kwizera souligne que les techniciens de promotion de santé organisent aussi des séances de sensibilisation dans la communauté et les quartiers sur le bien fondé de lutter contre les maladies transmissibles, comme le choléra, la dysenterie, etc, en se lavant les mains avec du savon et de l’eau propre, en utilisant des latrines bien couvertes et bien nettoyées, en se lavant régulièrement le corps et en assurant la propreté vestimentaire ainsi que celle des aliments. « Le milieu dans lequel nous vivons doit être propre. Il est conseillé à la population d’éviter de déféquer à l’air libre. Donc, les maladies des mains sales sont à prévenir. Les gens doivent aussi s’habituer à boire de l’eau propre ou à la bouillir avant de la consommer ».
Ainsi, Mme Kwizera invite les gens à assurer la propreté partout où ils se trouvent car elle est la seule source de vie. Elle conseille la population d’évacuer régulièrement les eaux stagnantes autour de leurs maisons et dans les caniveaux devant leurs ménages pour lutter contre la multiplication des moustiques, vecteurs de la malaria.
Les marchés doivent aussi être propres
En ce qui concerne l’hygiène et assainissement au niveau des marchés le commissaire adjoint du marché, de Musaga, Evrard Ndikumana dit que la propreté est satisfaisante. « Il y a une société dénommée zoom company qui est chargée d’assurer cette propreté ». Il ajoute qu’il existe aussi des dépotoirs réservés pour des saletés.
Selon Evrard Ndikumana, les marchands qui occupent les différents stands à l’intérieur du marché de Musaga payent eux-mêmes ce service assuré par la société zoom company. Il se réjouit de la bonne collaboration entre ces marchands et les membres de cette société. « Cette relation provient du fait que des réunions d’échange sont organisées deux fois le mois, à l’intention des membres de cette société et des marchands qui font le commerce dans ce marché, pour s’entretenir sur la question de l’hygiène. Donc, on invite chaque marchand à faire sienne la question de propreté au sein de notre marché», raconte Evrard Ndikumana.
M. Ndikumana dit être satisfait du fait que les commerçants de ce marché ont déjà compris que la part de tout un chacun, en ce qui concerne l’hygiène à ce marché, est indispensable. « Ils ont compris qu’en cas de manifestation d’une maladie ou d’une épidémie quelconque, ils peuvent aussi être attaqués. D’où ils se sont convenus d’éviter tout ce qui peut être à la source d’une maladie quelconque. Si on prend l’exemple des gens qui vendent des avocats, ils doivent collecter des restes jetées par terre pour essayer d’assurer la propreté. En cas de nécessité, ils sont obligés de payer quelqu’un pour faire cette propreté à leur place ».
La santé avant tout
Les gens qui exercent des activités commerciales au marché de Musaga ont compris qu’il faut préserver la santé avant toute chose. Ils ont aussi compris que l’hygiène de ce marché est de leur responsabilité et qu’ils doivent activement et financièrement contribuer.
M. Mbeshensabe qui exerce, depuis 5 ans, le commerce des légumes au marché de Musaga, se réjouit du fait que la mairie ait mis des poubelles auprès des marchés pour que les gens puissent y jeter des déchets au lieu de les jeter n’importe où. « Ici dans notre marché, on a aménagé des places où il faut déposer toute sorte de déchet avant d’être acheminé dans les grands dépotoirs. C’est pourquoi vous ne verrez jamais des déchets éparpillés un peu partout ».
M. Mbeshensabe déplore le fait qu’il y ait des gens qui ne respectent pas les mesures d’hygiène et jettent les déchets biodégradables et non biodégradables n’importe où, dans les rues et dans les caniveaux. Il conseille les responsables des différents marchés de s’organiser en conséquence, pour assurer non seulement l’hygiène dans leurs marchés, mais aussi pour lutter contre toute sorte de maladies, dont celles des mains sales ».
M. Mbeshensabe invite aussi la population à prendre conscience que la propreté est la source de la vie. « Il faut que les gens apprennent à faire la propreté des aliments, surtout les fruits en les lavant avant de les consommer ; à se laver les mains avec du savon toujours avant de manger et surtout à la sortie des lieux d’aisance ; à faire l’hygiène corporelle, etc. « Tout cela leur permettra d’avoir une santé saine ».
Niyongabire Irène
Département de la documentation
Service de rédaction