
Avec la pratique du sport, l'entourage réalise qu'une pesronne vivant avec handicap est aussi capable que les autres
Au moment où les personnes vivant avec handicap sont souvent confrontées à la stigmatisation dans l’entourage, la pratique du sport par ces dernières vient comme une réponse. Selon Eugène Nsabayezu, président du Comité paralympique du Burundi, le sport est un outil de pour vaincre la stigmatisation chez les personnes vivant avec handicap du fait qu’en pratiquant le sport, la personne vivant avec handicap change l’image d’inaptitude lui reprochée. C’est pourquoi le Comité paralympique s’investit à créer des clubs sportifs au sein des centres des personnes vivant avec handicap pour que les enfants vivant avec handicap y évoluant continuent à s’intéresser au sport.
Selon M. Nsabayezu, pour les personnes vivant avec handicap, le sport est non seulement un outil d’amélioration de la santé mais aussi, il est utilisé comme un outil de socialisation. Avec la pratique du sport, l’entourage réalise qu’une personne vivant avec handicap est aussi capable que les autres. « Aujourd’hui, nous avons des athlètes vivants avec handicap qui ont déjà pris l’avion pour aller représenter le pays dans des compétitions internationales. Et si la communauté constate qu’il y a des personnes vivant avec handicap qui peuvent prendre l’avion pour aller représenter le pays à l’étranger, elle change le regard qu’elle avait envers ces dernières», explique M. Nsabayezu. Ainsi les parents qui ont l’habitude de cacher les enfants vivants avec handicap changent de mentalité. « Ils comprennent qu’une personne vivant avec handicap peut aussi devenir une personnalité respectable dans la société ; cela incite les parents à chercher à mettre leurs enfants handicapés dans des centres qui les prennent en charge» indique-t-il.
Pour que le handisport continue à être un outil d’intégration sociale des personnes vivant avec handicap, M. Nsabayezu indique que le Comité paralympique du Burundi s’est donné l’objectif de s’investir pour créer des pépinières d’athlètes qui va permettre d’intéresser les enfants vivant avec handicap à pratiquer le handisport. « Cette activité se fera au sein des centres des personnes vivant avec handicap, partout dans le pays », précise-t-il. Il invite les familles ayant des enfants vivant avec handicap de les intégrer dans des centres des personnes handicapées afin de leur permettre de bénéficier cette chance d’être parmi ceux dans lesquels on va détecter les talents pour différentes disciplines du handisport. Toujours dans le même cadre, le Comité paralympique du Burundi compte également organiser des camps d’entrainement et de formation d’athlètes vivant avec handicap et des personnes qui maitrisent les techniques de ce sport.
Eric Sabumukama