
Selon M.Ngaruko, la fluctuation du taux de change est quelque chose de plus normal car, ça varie tout le temps, dans tous les pays et dans toutes les économies du marché
Au terme de sa mission effectuée au Burundi, l’administrateur au Groupe de la Banque mondiale (représentant la circonscription du groupe 1 composé de 22 pays dont le Burundi), Floribert Ngaruko s’est exprimé à la presse. Au cours de cette mission, deux objectifs ont été atteints, certaines questions liées notamment aux défis au niveau macroéconomique, à l’inflation, aux projets financés par la Banque mondiale, l’écart entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle ont été évoqués.
- Ngaruko a révélé à la presse deux principaux objectifs de sa visite au Burundi. Le premier était de se présenter auprès des autorités administratives dans sa qualité du nouvel administrateur représentant le Burundi auprès du groupe de la Banque mondiale. Le deuxième objectif, ajoute-t-il, était de discuter sur le partenariat entre le Burundi et la Banque mondiale. « Il s’agit notamment du dialogue constant qui existe entre la Banque mondiale et le Burundi ainsi que les projets de développement financés par la Banque mondiale ».
A la question de savoir les principaux défis constatés, M. Ngaruko évoque les défis économiques notamment la réforme au taux de change ainsi que les défis au niveau macroéconomique et les questions relatives à l’inflation. « Vous savez, ces jours-ci, le niveau des prix est monté assez sensiblement. Notre objectif était donc de passer en revue toute ces questions ».
- Ngaruko affirme avoir passé aussi en revue certaines questions sectorielles, surtout les projets financés par la Banque mondiale. « Concernant l’utilisation des fonds tel qu’est le ressort des Etats financiers, il est assez faible », regrette-t-il enfin. Il se réjouit que toutes les autorités rencontrés dont le Premier ministre, trouvent qu’il faut conjuguer plus d’efforts pour augmenter le taux de décaissement des fonds accordés par la Banque mondiale.
Un écart entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle
Les journalistes ont voulu savoir ce que la Banque mondiale prévoit de faire pour relever les défis de la fluctuation. A cette question, Floribert Ngaruko, administrateur au groupe de la Banque mondiale trouve que la question n’est pas la fluctuation mais plutôt l’écart du taux de change au marché officiel et celui parallèle. « La fluctuation du taux de change est quelque chose de plus normal.
Ça varie tout le temps, dans tous les pays et dans toutes les économies du marché », explique-t-il. Pour lui, la question est de voir comment solutionner l’écart entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle. « La Banque mondiale est prête à appuyer mais ce n’est pas elle qui est concernée en premier lieu par des questions d’ordre monétaire.
C’est plutôt et essentiellement le Fonds monétaire internationale ». Il donne une autre information : « Je crois savoir que le Burundi a approché les autorités du Fonds monétaire internationale. Ils sont en train de travailler ensemble. Le dossier est en train d’avancer. Sans doute, peut être, on aurait souhaité qu’il aille beaucoup plus rapidement qu’il va. J’espère que, d’ici quelques temps, le dossier aboutira aux résultats escomptés pour que le Fonds monétaire international puisse s’entendre avec le Burundi sur les réformes à faire ».
Dans son mot introductif, le ministre en charges des finances, Audace Niyonzima a demandé à cet administrateur de plaider pour que la Banque mondiale continue d’appuyer les projets de développement.
Moïse Nkurunziza