
Cléophile Akindavyi dit que le ministère en charge de la santé a arrêté des stratégies de lutte contre la tuberculose(Photo alfred Nimbona)
Le Burundi s’est joint au monde entier pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le vendredi 26 avril 2024. Les cérémonies marquant cette Journée célébrée normalement le 24 mars de chaque année ont eu lieu à Gitega, sous le thème, « Oui, nous pouvons mettre fin à la Tuberculose ».
« Le Burundi a déjà fait un pas remarquable dans la lutte contre la tuberculose, mais des efforts restent à consentir pour atteindre les objectifs que le pays s’est fixé d’ici 2030 », a dit Cléophile Akindavyi qui a représenté le ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida. Dr Akindavyi a rappelé que cette journée mondiale est une occasion d‘évaluer le pas franchi dans le combat contre cette maladie transmissible, mais curable.
Selon toujours elle, un long chemin reste à parcourir pour atteindre les objectifs. En effet, des millions de personnes ont attrapé la tuberculose sur le continent africain. Au Burundi, 7 799 personnes ont attrapé la tuberculose en 2022, dont 4 960 cas transmissibles. Elle remarque avec insatisfaction ces cas diagnostiqués alors que le ministère s`attendait à 12 690 personnes à diagnostiquer. Bien plus, il est lamentable que 4 851 malades n‘aient pas visité les structures de soins.
L’implication de tout un chacun produira de bons fruits
Cléophile Akindavyi dit que le ministère en charge de la santé a arrêté des stratégies de lutte contre la tuberculose, mais remarque qu’il ne peut pas marcher seul. Ainsi, Mme Akindavyi invite les groupements des agents de santé communautaire ou tout autre intervenant et la population en général, à sensibiliser les malades à visiter les structures de soins pour se faire soigner et éviter de contaminer les autres.
Par ailleurs, le ministère se réjouit du pas franchi dans le diagnostic et le traitement de cette maladie. « Le ministère a multiplié les structures de soin pouvant diagnostiquer, avec des équipements ultra modernes, et traiter la tuberculose. Le ministère veut également multiplier les radios. Il est passé de 170 à 220 structures de soins en 2022. Il compte atteindre 270 structures de soins dans les cinq années à venir ». Des médicaments pouvant attaquer la souche la plus résistante, sont également disponibles.
Mais, dans tous les cas, il faut conjuguer les efforts pour conscientiser les gens à se faire dépister et soigner , suivre les consignes, la discipline, éviter la stigmatisation et la propagation. Les responsables sanitaires provinciaux sont appelés à doubler d’efforts.
Les actions des intervenants sont louables
Mme Akindavyi a remercié le gouvernement du Burundi pour ses efforts dans cette lutte contre la tuberculose. Elle salue le soutien des partenaires dans la promotion de la santé en général et la lutte contre la tuberculose en particulier.
L’OMS reste engagée à accompagner le Burundi
Selon Dr Denise Nkezimana, qui a représenté l’OMS, la situation est alarmante, d’où la nécessité d’agir ensemble. En effet, dit-elle, une personne attrape la tuberculose toute les treize secondes et une personne perd la vie chaque minute en Afrique.
Au Burundi, 12 000 nouveaux cas ont été recensés en 2022. Certains n’ont pas été soignes, d’ou le besoin de conjuguer les efforts. Dr Nkezimana a réitéré l’engagement de l’OMS à accompagner les pays pour mettre fin a la tuberculose. Elle rassure que cette organisation mondiale ne va ménager aucun effort pour appuyer le Burundi, en vue de mettre fin à la tuberculose d’ici 2030.
Vous saurez que des prix d’encouragement ont été décernés à ceux qui se sont distingués dans la lutte contre la tuberculose. Près de cent malades de tuberculose ont, de leur côté, reçu un paquet de vivres.
Alfred Nimbona