Le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a ouvert solennellement, le jeudi 18 avril 2024, la conférence nationale des jeunes, édition 2024 organisée par le ministère des Affaires de la communauté est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture, du 17 au 18 avril 2024 à Gitega. Cette dernière était organisée sous le thème: «Jeunes, travaillons ensemble pour réaliser la vision d’un Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060 (Rwaruka, dukorere hamwe dushike Ku mbonakazoza y’igihugu cifashe mu2040, igihugu giteye imbere mu 2060). A cette occasion, M. Ndayishimiye a appelé les jeunes burundais à oser entreprendre afin d’arriver à leur liberté financière.
Devant le chef de l’Etat, les jeunes qui ont réussi leurs projets d’entrepreneuriat ont témoigné de leur parcours jusqu’au niveau actuel. Tous sont revenus sur les défis qu’ils ont pu surmonter jusqu’à réussir leurs projets. Ils ont remercié le chef de l’Etat pour son engagement à les soutenir dans leurs projets d’auto développement. Ils ont précisé qu’est c’est grâce au soutien morale qu’ils ont pu aboutir à la réussite de leurs projets.
Dans sa séance de moralisation à l’intention des jeunes, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye s’est réjoui que la jeunesse burundaise a changé de mentalité et s’est éveillée aux activités d’auto développement. «Tous les jeunes ont aujourd’hui un cœur posé, sauf les paresseux », se réjouit-il. C’est ainsi qu’il a invité tous les jeunes burundais à chercher à dépendre d’eux-mêmes et ne pas attendre l’intervention des autres. Et pour arriver à cette étape, la condition n’est qu’exploiter la terre que Dieu a donnée à l’Homme comme premier capital.
Dans la même perspective, les jeunes burundais sont appelés à rompre avec le comportement de penser que celui qui n’est pas embauché par l’Etat est un chômeur, mais plutôt s’auto créer les emplois à partir du trésor naturel que Dieu nous a donné. Il leur conseille de partir d’un petit capital qu’ils peuvent recevoir et oser entreprendre. La bonne gestion des fonds qu’on reçoit permettra de trouver un capital de base. En plus du secteur agro-pastoral, le chef de l’Etat a également conseillé aux jeunes de se lancer dans le secteur minier avec un accent sur la préservation de l’environnement.
Conjuguer les efforts pour arriver au développement durable
Revenant sur le thème de cette conférence «jeunes travaillons ensemble pour réaliser la vision d’un Burundi, pays émergent en 2040, pays développés en 2060», le chef de l’Etat a indiqué que la réalisation de cette vision est une garantie, du fait que les jeunes sont aujourd’hui éveillés à l’augmentation de la production. Il se réjouit que les fonctionnaires de l’Etat soient également éveillés à l’augmentation de la production en mariant leurs fonctions avec d’autres activités comme l’agriculture et l’élevage.
Dans le cadre de progresser vers cette vision, M. Ndayishimiye a invité les jeunes à la conjugaison des efforts. «Comme nous avons l’espoir d’un bon avenir, nous sommes appelés à travailler ensemble pour arriver au développement durable», conseille-t- il, tout en précisant que les jeunes qui ont déjà pris cette méthode de conjugaison des efforts arrivent aujourd’hui à une étape considérable.
Concernant les défis liés au manque des propriétés pour la réalisation des projets, M. Ndayishimiye a indiqué que le gouvernement du Burundi a pris la décision que toutes les terres inexploitées soient données aux coopératives, afin d’y réaliser leurs projets. Il a recommandé aux gouverneurs de provinces de veiller à ce qu’il n’y ait plus de terres vacantes dans leurs provinces respectives. Même s’ils trouvent que la terre donnée à telle ou telle autre personne n’est pas exploitée, ils sont recommandés de la lui retirer pour la donner à ceux qui sont capables de l’exploiter.
A cette occasion, cinq jeunes ont reçu, chacun, de la part du chef de l’Etat, un capital d’un million de francs burundais pour la réalisation de leurs projets ; tandis que deux autres ont reçu, chacun, cinq cent mille francs burundais.
Eric Sabumukama