Le président de la République Evariste Ndayishimiye a procédé le lundi 27 novembre 2023, à l’ouverture officielle de la deuxième édition du Forum national du secteur privé « Umuzinga day », organisée sous le thème: « Dialogue public-privé, levier d’une croissance économique inclusive ». L’objectif de ce forum de deux jours est d’initier un dialogue public-privé qui permettra de soutenir la croissance du secteur privé au Burundi, en levant tous les blocages au développement de ce dernier.
« Le thème choisi est très important car le développement du pays doit passer par le secteur privé. Chaque Burundais doit apporter sa pierre à l’édifice et le gouvernement continue le combat de lutter contre la fraude, les malversations économiques afin de s’acheminer vers la vision d’un Burundi, pays émergent en 2040, et pays développé en 2060 », a souligné Evariste Ndayishimiye, président de la République lors de son discours d’ouverture.
«Nous sommes venus évaluer la mise en œuvre des recommandations issues du forum précédent afin de commencer une nouvelle destinée. Ainsi, nous sommes complémentaires, c’est pour cette raison que nous devons conjuguer nos efforts pour le développement de notre pays», a-t-il ajouté.
La bonne gouvernance est la clé du développement
Le président Ndayishimiye a demandé aux opérateurs économiques de dénoncer toute forme de malversations économiques, et de travailler en toute transparence au profit du pays. Pour lui, le principal défi est la mauvaise gouvernance car la bonne gouvernance est la clé du développement. Ainsi, la digitalisation des services s’avère nécessaire afin d’éviter des cas illicites. Pour cela, le chef de l’Etat a sollicité l’appui de la Banque mondiale pour cette digitalisation des services. « Nous essayons de reconstruire le pays, et accepter la vérité pour pouvoir avancer. Etant donné qu’il existe des opérateurs économiques qui appauvrissent le pays, il faut dénoncer des actions illégales et personne n’est au-dessus de la loi ».
Le président Ndayishimiye a demandé aux opérateurs économiques d’être toujours en ordre car la route de 2040 sera un trajet fluide.
Participer activement au développement économique du pays
Ce forum participer activement au développement économique du pays du secteur privé se veut une opportunité pour le gouvernement de revitaliser le dialogue public-privé et de promouvoir des processus de dialogue sectoriel notamment au niveau des réformes nécessaires pour la croissance des secteurs stratégiques comme les infrastructures, l’agro-industrie, l’énergie, le secteur financier, les technologies de l’information et de la communication, d’après Chantal Nijimbere, ministre en charge du commerce.
Mme Nijimbere a aussi indiqué que ce forum est également une occasion d’inciter les entreprises du secteur privé à participer plus activement au développement économique du Burundi car elles ont les ressources et le potentiel nécessaire pour apporter des solutions aux problèmes qui touchent des millions de Burundais.
Promouvoir les exportations
Au nom de la CFCIB (Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi), Olivier Suguru a précisé que cette Chambre fédérale se réjouit du pas franchi, dans la mesure où un texte réglementaire suscitant le dialogue public-privé a été élaboré, tout en appelant les autorités pour à la finalisation et à l’analyse de ses textes par le gouvernement.
Le président de la République a enfin participé à une session plénière suivie de questions-réponses avec le public. Dans son intervention, il a indiqué qu’il faut se mettre à chercher les devises au lieu de penser à les partager. Pour cela, il faut beaucoup produire et se concentrer sur le secteur primaire
Yvette Irambona