"Réussir à tel niveau, c'est la fierté et la gloire de notre pays à avoir la coupe de café champion du monde entrant chez nous au Burundi", s'est exprimé sur téléphone M. Ndikumana ( au milieu).
En dates, du 8 au 10 avril 2022, s’est déroulée à Boston aux Etats unis d’Amérique, une foire-exposition internationale du café, dans laquelle le Burundi a pris part. Le café burundais s’est successivement classé premier parmi les quatre cent grands producteurs du monde entier. L’ambassadeur du Burundi à Washington, Jean de Dieu Ndikumana, affirme que c’est la fierté et la gloire de notre pays à avoir la coupe de café champion du monde entrant chez nous au Burundi.
« Le café burundais s’est classé premier au niveau du marché international. C’est grand un grand honneur pour le pays et pour les caféiculteurs. En premier lieu, avec les négociations qui vont suivre, nous sommes sûrs que le prix par kilo va directement augmenter. Et dans ce cas, il y’aura beaucoup de devises qui vont entrer dans le trésor public, sans oublier un bonus qui sera en plus accordé aux caféiculteurs, car, ce pas vient d’être franchi grâce à leurs efforts », a indiqué Lewis Ephraïm Itangishaka, directeur général de l’Union Abahizi, filière transparence, dans une conférence de presse animée au retour de cette foire à Boston.
M. Itangishaka a fait savoir que les caféiculteurs devront recevoir un bonus dans le but de les encourager dans leurs activités. « Et cette année, au sein de l’Union Abahizi, nous avons fixé successivement un bonus de 100 fbu et 50 fbu par Kilo pour le café A et B », a informé M. Itangishaka. Il a ajouté qu’une fois la production du café est de bonne qualité, et qu’elle soit en quantité suffisante, les devises entrent dans le pays en contre partie. Il a rappelé que l’Union Abahizi rassemble les coopératives des caféiculteurs ayant leurs propres stations de dépulpage et lavage, ainsi que les autres sociétés situées dans les différentes localités du pays. « La participation dans des salons commerciaux, foires internationales ou tous autres événements internationaux reste notre priorité en vue de promouvoir le café, l’image du Burundi et les caféiculteurs», a-t-il mentionné.
Sensibiliser les jeunes burundais à promouvoir le café
M. Itangishaka a signalé que selon les études faites, on a constaté que les caféiculteurs burundais ont un âge compris entre 40 ans et 60 ans. « Au sein de l’Union Abahizi, des séances de sensibilisation, à l’intention de tous les jeunes sont prévues, pour les inciter à promouvoir le café burundais. Dans ce cas, le Burundi profitera de la qualité mais aussi de la quantité suffisante de son café afin de satisfaire la demande internationale », a précisé M. Itangishaka.
La rédaction du journal Le Renouveau a contacté par téléphone, l’ambassadeur de la république du Burundi à Washington, Jean de Dieu Ndikumana, qui a aussi participé dans cette foire afin de recueillir ses avis et impressions. Il a d’abord informé qu’il a contribué dans la mobilisation de certains des membres de la diaspora qui vivent aux Etats – unis afin qu’ils puissent venir aider leurs confrères venus du Burundi. Il s’agissait de faciliter la communication entre client et vendeur ainsi que les échanges pour le bon déroulement de l’activité. « Mon impression est que c’était une opportunité d’échange d’expériences et d’une possibilité d’intéresser les acheteurs finaux sans toutefois passer par les intermédiaires», a dit M. Ndikumana, tout en précisant que l’objectif principal de la foire était de faire rencontrer les producteurs et les consommateurs, acheteurs finaux et torréfacteurs du café du monde entier.
« Voyant que le café burundais s’est successivement classé premier pendant trois jours d’exposition, c’est la fierté et la gloire de notre pays à avoir la coupe de café entrant chez nous au Burundi », a affirmé M. Ndikumana. Et sur ce point, l’ambassadeur Ndikumana pense que les participants sont satisfaits des contacts amenés et qu’ils vont les recapitaliser dans les ventes à venir«.
Cette foire s’organise chaque année et rassemble tous les représentants des pays producteurs du café sous forme de compétition afin d’énumérer le café selon le pays qui est le meilleur.
Avit Ndayiragije
