Lors de la célébration du jubilé d’argent de l’Association burundaise des femmes journalistes (AFJO) , certaines femmes journalistes, membres de cette association ont témoigné de leur succès et des défis liés au métier de journaliste. Malgré les défis, certaines femmes appartiennent à des organes de prise de décisions.
« C’est en 1989 que j’ai débuté mon métier de journaliste au journal Ubumwe où j’ai passé 4ans, puis 13 ans au journal Le Renouveau et 7ans à l’ABP. A mon arrivée en tant que journaliste au journal Le Renouveau du Burundi, il n’y avait aucune femme dans la rubrique Politique. Cette dernière était réservée aux hommes. Après ma nomination au poste de directrice de ce journal, les femmes ont commencé à intégrer cette rubrique jusqu’à aujourd’hui», a témoigné Pascaline Biduda, l’ancienne directrice du journal Le Renouveau et membre fondatrice de l’AFJO. Mme Biduda a ajouté dans son témoignage, que grâce à son plaidoyer, les femmes allaitantes des Publications de presse burundaise ont eu une heure de plus pour prendre soins de leurs bébés.
C’est un travail épanouissant pour la femme
Frédiane Nimpagaritse, ancienne journaliste à l’Agence burundaise de presse (ABP) actuellement à la retraite, ,a témoigné que le travail de journaliste est épanouissant pour une femme. « Dans ce travail, j’ai eu l’occasion de sortir du pays, voyager et accompagner les autorités à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Ce travail m’a permis d’avoir des connaissances. Ce qui me rend fière, c’est qu’il y a des filles qui ont témoigné d’avoir choisi le métier de journaliste grâce à moi. Etant même à la retraite, je reçois des gens avec qui nous avons travaillé et qui continuent à me solliciter.
« Etre femme journaliste n’est pas facile.
«En tant que correspondante de la radio Isanganiro dans la province de Bubanza, je devais monter sur un arbre pour capter la connexion afin d’envoyer les nouvelles dans toute leur fraicheur C’était à l’époque où le pays était en guerre» a témoigné Spès Caritas Kabanyana, correspondante et responsable des correspondants de la Radio Isanganiro.
« Je suis fière que dans mes reportages sur l’importance du mariage légal, bon nombre de couples ont dû régulariser leur union dans les provinces de Bubanza et Cibitoke.», ajoute-t-elle.
Angèle Singirankabo a témoigné, quant à elle, qu’elle a débuté son métier de journaliste en 1988 à la RTNB, elle était encore célibataire. Après son mariage, il lui était difficile de travailler avec un bébé. « On venait nous prendre à 3heures du matin pour aller au travail. Je devrais parfois arrêter brusquement d’allaiter mon enfant pour aller prendre le micro car les émissions à la RTNB débutait à 5heures du matin », a témoigné Mme Singirangabo
Eliane Nduwimana