La Fédération burundaise des sports aquatiques a procédé le dimanche 24 novembre 2024, aux cérémonies de clôture du tournoi de natation de la zone 3 qui s est déroulé dans les enceintes de l’Entente sportive de Bujumbura, du 22 au 24 novembre 2024. Cette compétition régionale qui a regroupé cinq pays de la zone 3, constituait une occasion cruciale pour vendre l’image du Burundi avec des retombées économiques positives.
Lors de la 9e édition du tournoi de la zone 3 de natation abritée pour la toute première fois par le Burundi, différents nageurs provenant de différents pays membres de la zone 3 ont démontré leurs performances dans ce sport aquatique. Cent-cinquante épreuves étaient prévues à l’intention de plus de cent nageurs (garçons et filles). Le Burundi a été représenté par vingt huit athlètes qui ont eu l’occasion d’apprendre beaucoup de choses.
« Cette compétition constituait une occasion pour nos jeunes nageurs d’apprendre et d’acquérir une grande expérience de la part des nageurs plus expérimentés. C’était aussi une grande expérience pour la Fédération burundaise des sports aquatiques. C’est la première compétition de grande envergure que nous abritons, ainsi une occasion pour se mesurer et apprendre comment nous allons nous comporter une fois que la Confédération africaine place encore la confiance en nous pour organiser une autre édition », a indiqué Cassien Basogomba dit « Fantomas », président de la Fédération burundaise des sports aquatiques.
Des retombées économiques positives enregistrées
Il a fait savoir qu’une telle compétition d’une si grande envergure doit nécessairement avoir des retombées économiques positives sur le pays. « Abriter une compétition pareille présente nécessairement beaucoup d’avantages. Le pays doit avoir des retombées économiques positives dans la mesure où il y a des entrées en devises via la réservation des hôtels, la fréquentation des restaurants ou marchés pour acheter de la nourriture ou d’autres articles. Bref, c’est une occasion pour vendre l’image du pays et chanter ses beautés naturelles », a-t-il expliqué.
Quant au président de la zone 3, Donald Rukale, il a remercié les présidents des différentes Fédérations des pays membres de la zone 3 qui ont répondu présents à cette compétition régionale qui vient de se dérouler au Burundi. Il a aussi remercié le gouvernement du Burundi pour l’hospitalité légendaire qu’il a réservé aux visiteurs.
L’insuffisance des infrastructures sportives, un des grands défis
Belly Crésus Ganira, un des grands nageurs burundais qui a pris part à cette compétition a fait le point sur ce qu’il faut faire pour que le Burundi puisse aussi avoir de meilleurs nageurs tant au niveau africain qu’international. « De mon côté, je suis satisfait parce que j’ai fait mes meilleurs chronos, j’ai gagné des médailles mais pour les petites soeurs et petits frères, il y a toujours de grands défis à relever. Pour cela les instances de prise de décisions doivent prendre en main la question des infrastructures sportives et garantir les conditions financières. Si on parvient réussir à ces deux points essentiels, sûrement que les nageurs burundais pourront s’améliorer et pouvoir bien défendre les couleurs nationales », a plaidé M. Ganira, un célèbre nageur burundais qui s’entraîne en France.
Le ministère engagé à promouvoir le sport
Dans son discours, le directeur général des sports au sein du ministère en charge des sports, Jeanne Niyonzima, a remercié les pays qui ont répondu présents à cette compétition régionale. «Vous avez savouré,non seulement, le bel air du Lac Tanganyika, mais aussi les autres beautés naturelles que présente le Burundi. Mes remerciements vont également à l’endroit de la Confédération africaine des sports aquatiques qui a confié au Burundi, l’organisation de la 9e édition de cette compétition régionale. C’est un signe éloquent qui montre que la paix et la sécurité règnent au Burundi. Je tiens alors, à remercier tout un chacun pour son rôle joué dans la réussite de cet événement sportif d’envergure qui vient de se dérouler au Burundi », a-t-elle indiqué tout en félicitant les nageurs qui ont décroché des médailles et en encourageant ceux qui n’en ont pas eu pour l’esprit de fair-play qui les a caractérisés.
Elle a promis que le gouvernement du Burundi, via le ministère en charge des sports, ne ménagera aucun effort pour promouvoir le sport en général, et les sports aquatiques en particulier, étant donné que les activités sportives occupent une place de choix par leur fonction éducative, sportive, culturelle, économique et politico-sociale. Aussi, le gouvernement du Burundi ne cessera de s’impliquer activement dans l’organisation des compétitions internationales.
Au classement général des pays, toutes catégories confondues, l’Ouganda est venu en première position avec 3 942 points devant la Tanzanie qui a eu 3 658,50 points, le Kenya occupe la troisième place avec 3 201,50 points, le Burundi (pays hôte) s’est classé 4e avec 2 942 points et le Soudan 5e avec seulement 126 points.
Signalons à toutes fins utiles que la prochaine édition va se dérouler au Kenya. Après avoir passé le drapeau à la présidente de la Fédération kenyane des sports aquatiques,le président de la Fédération burundaise des sports aquatiques, Cassien Basogomba a indiqué que le Burundi est prêt à participer à cette compétition régionale.
Olivier Nishirimbere