Le karaté burundais a défendu les couleurs nationales à maintes reprises. Sa situation actuelle est satisfaisante vu le niveau des athlètes qui participent souvent dans des compétitions internationales. Cela ressort d’un entretien nous accordé par le directeur technique national et entraineur de l’équipe nationale au sein de la Fédération burundaise de karaté (Febuka), Gilbert Havugimpundu.
« Cette année 2024, nous n’avons pas pu participer aux compétitions internationales mais, en 2023, la Febuka a eu la chance de prendre part à la 3è édition du tournoi d’amitié des grands lacs qui s’est déroulé à Goma avec 12 athlètes. Au mois d’août 2023, nous avons participé au championnat d’Afrique de karaté qui s’est déroulé à Casablanca au Maroc avec 11 athlètes et le Burundi a occupé la 5e place. Au niveau local, nous avons organisé une compétition qui rentre dans le cadre des activités financées par l’ambassade de France au Burundi. C’était une des activités qui rentrent dans le cadre du projet Initiale solidaire et durable (ISD) ainsi que la détection des talents chez les jeunes de moins de 16 ans. Dans ce même cadre, nous avons organisé des compétitions dans six provinces à savoir Bujumbura, Gitega, Karusi, Muyinga, Ngozi et Kayanza. Et dans chaque province, on a organisé une compétition locale et les meilleurs de chaque catégorie ont croisé le fer avec ceux des autres provinces lors de la finale qui s’est déroulée à Gitega le 13 janvier 2023 », a indiqué M.Havugimpundu.
Un dojo capable d’abriter les compétitions internationales
Après le financement dans le cadre du projet ISD qui a permis d’organiser un championnat national des moins de 16 ans, le directeur technique national de la Febuka a fait savoir que l’ambassade de France au Burundi a encore une fois pris l’initiative d’aider la fédération à construire un dojo (une salle des compétitions) qui va abriter les compétitions tant nationales qu’internationales. « La première phase de construction de cette infrastructure se poursuit et nous espérons qu’avec la fin du mois de juillet, elle sera disponible et nous aurons l’occasion d’organiser un tournoi triangulaire qui va inclure la Tanzanie, l’Ouganda et le Burundi pour que nous puissions nous offrir officiellement ce don », a-t-il expliqué.
Le soutien du ministère en charge s’avère nécessaire
En ce qui concerne la participation dans les compétitions internationales, l’entraineur de l’équipe nationale a signalé que tout dépendra de la disponibilité des moyens financiers de la part du ministère en charge des sports. « Au niveau de la région centre, il y a des compétitions qui vont se dérouler à Yaoundé au Cameroun en mi-juillet. il y a des compétitions pour les cadets, les juniors et les moins de 21 ans qui vont se dérouler à Tunis en Tunisie dans le cadre du championnat d’Afrique, du 2 au 9 septembre 2024, ainsi que la ligue des jeunes organisée au niveau de la Fédération mondiale de karaté. Nos préparatifs continuent. Une fois que les moyens financiers seront disponibles, nous allons participer. Au niveau local, nous comptons organiser une coupe d’été pour les jeunes de moins de 16 ans et un championnat national pour les adultes qui aura lieu vers la fin du mois d’octobre jusqu’au début du mois de novembre 2024 », a annoncé M.Havugimpundu en ajoutant qu’au niveau administratif, une réunion en assemblée générale va se tenir le 30 juin 2024 au dojo national sis à Kiyange en zone Buterere.
Perspectives d’avenir
Par rapport aux perspectives d’avenir, M.Havugimpundu fait savoir que des camps d’entrainements sont prévus dans différentes provinces pour détecter les nouveaux talents pour les jeunes de moins de 14 ans. Il a précisé que ces camps d’entrainement rentrent dans le cadre des préparatif des jeux olympiques de la jeunesse qui se dérouleront à Dakar au Sénégal en 2026. Il a conclu en demandant aux institutions habilitées à mettre en place les moyens nécessaires pour préparer l’équipe nationale à toutes ces activités prévues dans cette discipline.
Olivier Nishirimbere
