
M. Haragirimana invite le gouvernement burundais à profiter de la facturation électronique pour promouvoir l'investissement public en vue d'accélérer la mise en œuvre et l'atteinte de l'émergence du Burundi.(Photo Tharcisse Sibonkomezi)
La facturation électronique est un système qui présente de nombreux avantages économiques pour un pays et pour ses habitants. C’est dans ce cadre que l’Office burundais des recettes(OBR) a instauré ce système en vue de suivre de près les activités réalisées par chaque contribuable. Comme l’indique Claver Haragirimana, fiscaliste et expert comptable, il s’agit d’un système qui permettra aux contribuables d’impulser le Burundi vers son émergence. C’était lors d’un entretien qu’il nous a accordé le mercredi 3 Janvier 2024 à Bujumbura.
Selon M. Haragirimana, la facturation électronique, une fois mise en œuvre effectivement par tous les contribuables, présente de nombreux avantages. Il cite notamment la réduction des coûts administratifs, l’optimisation des postes clients et fournisseurs, la meilleure traçabilité des factures et l’accélération des processus de paiement. Les contribuables auront donc tout leur temps pour se concentrer sur leurs travaux de développement car, justifie-t-il, il n’y aura plus de files d’attentes initialement observées au moment des déclarations ou des payements effectués par les contribuables au sein de l’administration fiscale. Les contribuables devraient donc profiter de cette opportunité qui leur est offerte pour s’atteler davantage aux travaux de développement pour ainsi accroître la production nationale. Comparativement à l’ancien système de facturation, M. Haragirimana indique que celui récemment instauré permettra à la fiscalité de bannir les fraudes liées à la facturation manuelle. Il invite le gouvernement burundais à profiter de la facturation électronique pour promouvoir l’investissement public en vue d’accélérer la mise en œuvre et l’atteinte de l’émergence du Burundi.
Un système qui ouvre de nouvelles perspectives aux professionnels
Haragirimana estime que la génération de la facture électronique ouvre de nouvelles perspectives aux comptables et aux gestionnaires. Elle est donc, selon lui, à encourager pour qu’elle soit un outil efficace pour tout contribuable burundais. Toutefois, il souligne qu’elle pose encore des questions pratiques de mise en œuvre au Burundi. En effet, justifie-t-il, il s’observe encore des essaies-erreurs chez certains contribuables lors de leurs télédéclarations et de leurs télépaiements, ce qui engendre des coûts supplémentaires chez ces assujettis. Pour pallier ce problème, il invite l’administration fiscale à renforcer ses formations y relatives au profit des contribuables.
Tharcisse Sibonkomezi