Le Forum des petits exploitants agricoles d’Afrique de l’est et du sud (Esaff) se dit très préoccupé des changements climatiques qui s’observent dans les provinces de Bubanza et Kirundo. Cela a été indiqué par le coordinateur d’Esaff-Burundi, Ferdinand Nkeshimana, dans une interview accordée le lundi 24 mars 2025, à notre rédaction.

L’Essaf Burundi vient d’organiser une réunion des agriculteurs sur la campagne pour les politiques d’adaptation au changement climatique. Interrogé à propos, Ferdinand Nkeshimana affirme qu’il a été constaté que, dans presque tous les pays africains, des effets du changement climatique ont été observés. M. Nkeshimana ajoute qu’actuellement deux provinces à savoir Kirundo et Bubanza sont plus touchées. « Nous avons remarqué qu’il y a la sécheresse dans une partie de la province de Bubanza, précisément en commune Gihanga, dans presque toute la vallée, de même qu’en province de Kirundo ». Ces informations ont également été cimentées par le vulgarisateur communal à Gihanga, Eric Nshimirimana.
Contacté à propos, Grâce Mukiza, agronome communal de Gihanga dit que les communes n’ont pas de budgets alloués aux activités liés au changement climatiques. Toutefois, renchérit-t-elle, ces activités sont inscrits dans le Plan communal de développement. « Certains projets appuient ce plan et il en a certainement ceux qui interviennent dans ce domaine », ajoute-t-elle.
Un travail collégial et synergique
Clovis Nimubona, responsables des petits exploitants de la province de Bubanza affirme qu’ils se heurtent aux multiples défis liés notamment aux aléas climatiques comme la sécheresse, quelques fois des pluies diliviennes qui occasionnent des fortes inondations. Il évoque également les vents violents et les insectes qui ravagent des cultures.
Pour faire face à ces défis, le coordinateur d’Esaff Burundi, Ferdinand Nkeshimana appelle au travail collégial et synergique impliquant tous les acteurs intervenant dans ce domaine. Il propose enfin au gouvernement burundais de prendre des initiatives comme le Programme « Ewe Burundi urambaye » qui consistait à reboiser les zones les plus touchés. « Je trouve qu’il faut aussi songer aux autres zones moins touchés tout en y plantant des arbres capables de s’adapter à chaque milie », signale-t-elle.
Moïse Nkurunziza