La riziculture peut être une source de création de l’emploi en faveur des jeunes. Il s’agit également d’une culture pouvant contribuer efficacement à l’atteinte de la Vision de développement du Burundi. C’est dans ce cadre que la Ciap (Coopérative d’investissement agro-pastorale) est déterminée à promouvoir la riziculture au Burundi. Selon Serges Ndayisenga, président du conseil d’administration de cette coopérative, une récolte annuelle de quatre cent nonante tonnes de riz est attendue par cette coopérative. Cela ressort d’un entretien qu’il a accordé au journal « Le Renouveau du Burundi », le vendredi 6 septembre 2024, à Bujumbura.
M. Ndayisenga s’exprime sans ménagement. Il indique que le riz constitue une denrée alimentaire de base de plus de la moitié du globe terrestre. Cela le pousse à être consommé en grande quantité. Au moment où le Burundi est déterminé à être un pays emergent en 2040 et développé en 2060, il estime que la riziculture pourrait jouer un rôle important dans l’atteinte de cette Vision. C’est dans ce cadre que la Ciap a pris le devant dans la promotion de cette culture. Il fait savoir que cette coopérative exploite actuellement une étendue de cent hectares dans la région Imbo sur laquelle elle est parvenue à récolter trois cent-soixante tonnes de riz de la variété paddy au cours des récentes saisons culturales A et B. M. Ndayisenga ajoute que les membres de cette coopérative ont appris suffisamment les techniques culturales modernes, ce qui leur pousse à poursuivre leurs activités champêtres même pendant la saison sèche. A cet effet, estime-t-il, une récolte de cent trentee tonnes est attendue par cette coopérative lors de cette saison culturale C. Une telle initiative occasionne non seulement l’augmentation de la production rizicole mais également une probable occupation en faveur des élèves en vacances. Cela leur épargne ainsi de mauvais comportements et leur entraîne à leurs futurs projets entrepreneuriaux. Dans le but d’accroître davantage la production rizicole, M. Ndayisenga indique que cette coopérative continue à mener des recherches pour pouvoir cultiver d’autres variétés de riz dans les autres regions du pays. Cela permettra, selon lui, de satisfaire non seulement les consomateurs locaux mais aussi de pénétrer les marchés internationaux.
Elle fait encore face à certains défis
M. Ndayisenga fait savoir que la Ciap détient plusieurs potentialités pour développer la riziculture au Burundi. Il cite notamment la disponibilité des terrains d’exploitation, la bonne collaboration avec les institutions étatiques compétentes, l’existence de partenaires techniques et bien d’autres. Toutefois, l’accès difficile aux financements, les effets liés au changement climatique ainsi que l’enclavement du pays demeurent les défis majeurs auxquels fait face cette coopérative. Nonobstant cela, il interpelle la jeunesse burundaise à se sentir comme un point focal pour promouvoir le développement du Burundi.
Tharcisse Sibonkomezi