Les réseaux sociaux permettent souvent aux jeunes de mener des recherches et d’apporter des innovations leur dotant de la liberté financière. C’est le cas d’Edison Ingabire, un jeune œuvrant dans la commune et province de Gitega, qui a initié un projet de fabrication du sucre à partir des bananes. Il y parvient à travers son entreprise « Innovation Room and General Business » (Iroom GB). Cette idée lui est venue après avoir constaté l’insuffisance répétitive du sucre qui se remarque au Burundi.
«J’ai songé à cette initiative pour faire face à l’insuffisance du sucre qui se remarque dans notre pays», a signifié M. Ingabire. Après avoir constaté que la production en sucre ne peut plus satisfaire tous les Burundais, il a commencé à mener ses recherches non seulement sur l’internet mais aussi dans d’autres ouvrages. Ses études lui ont fait découvrir qu’il peut fabriquer du sucre de bonne qualité à partir des bananes. Ces dernières étant en grande quantité presque dans tout le pays, M. Ingabire dit que, s’il parvient à bien équiper son entreprise en matériels appropriés, il pourra contribuer efficacement dans la résolution du problème de pénurie du sucre au Burundi. Il espère aussi que d’ici peu de jours, sa technique pourra contribuer dans la lutte contre le chômage des jeunes. La phase laboratoire, a-t-il confirmé, a fourni de bons résultats d’un sucre pouvant être consommé sans complications sanitaires.
Les défis ne manquent pas
- Ingabire laisse entendre que son entreprise fait face à certains défis liés surtout à l’insuffisance de moyens financiers. Les Burundais, déplore-t-il, ne sont pas habitués à appuyer des projets innovants. Il les invite à soutenir les projets innovants de la jeunesse. Toutefois, il se réjouit d’une bonne initiative du programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (Paeej) pour son soutien envers les projets des jeunes burundais. Il fait également face au défi de trouver localement un approvisionnement en machine et autres matériaux nécessaires pour bien équiper son entreprise. A cela s’ajoute le manque de devises alors qu’il doit se rendre à l’étranger pour chercher des équipements adéquats. Il attend l’équipement effectif pour solliciter la visite du BBN pour la certification de ses produits. Il invite le gouvernement burundais à ne ménager aucun effort pour mieux protéger le droit d’auteur, ce qui éviterait le plagiat des projets de la jeunesse.
Tharcisse Sibonkomezi