Certains jeunes burundais sont en train de concevoir des projets innovants leur permettant non seulement de se doter de la liberté financière mais aussi d’appuyer les personnes vivant avec handicap. C’est le cas de Yves Mpawenayo, un jeune œuvrant dans la zone Bwiza en commune Mukaza de la mairie de Bujumbura, dont l’entreprise « Electroméca » fabrique des tricycles motorisés et adaptés aux personnes vivant avec handicap, dans le but de leur permettre de vaquer quotidiennement aux différentes activités génératrices de revenus. Cela ressort d’un entretien nous accordé, le jeudi 24 Août 2023 à Bujumbura.
Soucieux de voir les personnes ayant un handicap physique en train de se doter de la liberté financière, M. Mpawenayo témoigne qu’il a voulu les aider à réaliser leurs propres projets générateurs de revenus en rendant facile leur déplacement. C’est ainsi qu’il a, sans tarder, mené plusieurs recherches dans plusieurs pays dont la Chine avec d’autres formations qu’il a suivies. Cela lui a permis de réaliser son rêve. Actuellement, il fabrique des tricycles motorisés adaptés aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Ne nécessitant pas de carburant pour fonctionner, M. Mpawenayo estime qu’il s’agit d’une solution idéale pour les personnes présentant un handicap car ils peuvent conduire ces tricycles en toute sécurité sans toute-fois user de leur force car, ils sont électriques. Une telle initiative occasionnera donc, selon lui, la réalisation de plusieurs projets de développement, par les personnes handicapées. Il vise la création d’une grande entreprise de fabrication des tricycles et autres voitures à usage électrique.
Un projet qui pourrait occasionner la création de plusieurs emplois au profit des jeunes
M. Mpawenayo affirme que son projet est très vaste. Il s’agit d’un projet dont la réalisation nécessite plusieurs étapes pour aboutir au produit fini comme un tricycle ou un vélo électrique. Chaque étape nécessite donc, selon lui, une main d’œuvre abondante notamment les soudeurs, les ponceurs, les peintres, les mécaniciens pour l’assemblage, les tourneurs pour la fabrication des pièces et bien d’autres. Il s’agit donc d’un projet qui pourrait non seulement contribuer énormément dans la rentrée des devises dans le pays mais aussi employer plusieurs jeunes. Malheureusement, déplore-t-il, l’insuffisance des moyens financiers ne lui permet pas de répondre à toutes les commandes tant locales qu’étrangères. Il invite, à cet effet, les détenteurs de capitaux à s’associer à lui pour profiter de son talent.
Tharcisse Sibonkomezi