Le secteur de l’entrepreneuriat, un des piliers de développement, prend inexorablement une place prépondérante dans la vie quotidienne des citoyens burundais. Ainsi, les femmes scientifiques burundaises ont emboité le pas dans ce domaine. Menedore Karimumuryango, représentante de l’organisation des femmes scientifiques du Burundi, en même temps doyenne de l’institut des statistiques appliquées indique qu’elles ont pris cette initiative pour servir d’exemple. Dans les lignes qui suivent, notre interlocutrice, Menedore Karimumuryango s’exprime.
«En tant que femmes scientifiques, nous nous sommes mises ensemble pour montrer qu’au delà de nos activités scientifiques, nous pouvons faire d’autres activités. Nous nous sommes également mises ensemble pour la promotion de la fille et de la femme burundaises mais également interpeller les filles burundaises à beaucoup plus s’intéresser aux sciences, ingénierie, technologies, mathématiques mais aussi à entreprendre»,. La femme est tout aussi capable que l’homme, a-t-elle poursuivi en invitant les femmes et filles burundaises à ne pas prêter oreille aux préjugés et stigmatisations, lancés à leurs égards.
Pour elle, la femme est capable de réaliser les tâches qui étaient attribuées aux hommes dans le passé. Cependant, la femme burundaise a été interpellée à bien rester attachée à ses valeurs féminines et de mère pour ne pas se contenter à chercher d’être quelqu’un d’autre qu’elle n’est pas. La femme, bien qu’elle soit docteur, mathématicienne, ingénieure, etc. elle peut aussi entreprendre et est capable de réussir son projet et diriger une entreprise comme les hommes.
Autonomie financière de la femme
En dehors des activités quotidiennes au foyer ou au travail et dans les bureaux, Mme Karimumuryango a invité les femmes et filles burundaises à entreprendre d’autres activités pouvant générer des revenues. Selon elle, entreprendre pour une femme ou une fille est d’une importance capitale mais aussi pour sa famille. Elle a souligné que cela procure à la femme de l’autonomie financière, la confiance et l’estime de soi mais également contribue au bien-être social de la famille.
Tenez, la femme est une main d’œuvre non moins négligeable au même titre que l’homme. Par ailleurs, la méconnaissance des compétences, la non maitrise des capacités et performances des femmes burundaises dans différents domaines scientifiques et ou socio-économique est un défis à la bonne exploitation et utilisation de cette ressource humaine, a renchéri Menedore Karimumuryango.
Elle a interpellé les femmes et filles scientifiques burundaises à embrasser le domaine entrepreneurial mais aussi le domaine des sciences qui est ouvert à tout le monde avant de saluer les efforts des partenaires comme l’Etat, la DSIK, etc. qui ne ménagent aucun effort pour promouvoir la femme.
Laurent Mpundunziza