
Les journalistes ont soulevé quelques inquiétudes
Depuis 2005, les émissions publiques sont devenues, au fil du temps, le miroir dans lequel se reflète l’état de la démocratie burundaise. C’est dans ce contexte que les porte-paroles des différentes institutions étatiques ont animé, le vendredi 15 juillet 2022, au chef lieu de la province de Ngozi, au Nord du pays, une émission publique au cours de laquelle plusieurs questions touchant toute la vie du pays et qui nécessitent des clarifications ont été posées d’abord par les journalistes, ensuite par la population.
Comme il est de tradition, c’est Alain Diomède Nzeyimana, porte-parole du président de la République qui a pris la parole en premier lieu. Transmettant au peuple burundais et aux étrangers y vivant et y travaillant les salutations du chef de l’Etat, M. Nzeyimana a fait savoir que le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, se réjouit que les Burundais commencent à changer de mentalités en s’attelant au travail.
Selon toujours M. Nzeyimana, le président Ndayishimiye recommande aux Burundais à répondre efficacement à l’impératif du développement.
Aux responsables administratifs, le président de la République leur demande à montrer à la population la juste voie à suivre pour développer durablement le Burundi.
Le président appelle les Burundais à s’approprier le nouveau système du budget-programme.
Le gouvernement du Burundi a pris la décision, il y a 11mois, de suspendre les conventions minières dans l’optique de renégocier les contrats avec les industries extractives dénonçant un déséquilibre au niveau des clauses. Les journalistes ont voulu savoir quand les nouveaux contrats seront disponibles. A cette question, Léonidas Sindayigaya, porte-parole au ministère ayant l’énergie et mines dans ses attributions a indiqué que le cadre légal y relatif a été préparé. Il s’est réjouit que toutes ces lois aient été analysées en conseil des ministres. Il a aussi indiqué que le ministre en charge des mines a signé des nouveaux contrats qui seront bénéfiques à la fois pour les deux parties.
L’autre question qui a suscité l’attention des journalistes est la rareté des devises ainsi que les banques commerciales qui ne satisfont pas la demande. Le porte-parole du ministère en charge du budget et de la planification, Larissa Dushime a indiqué qu’il faut augmenter la production. «Les devises sont proportionnelles aux marchandises que le pays exporte». Le porte-parole de la Banque de la république du Burundi a, quant à elle, indiqué que cette banque est en train d’analyser comment les sociétés privées peuvent travailler, mais en conformité avec la loi.
Des questions dans le domaine agro-pastorale
Suite à la fièvre de la vallée du Rift qui a poussé l’interdiction d’abattre les bovins et les petits ruminants, les journalistes ont voulu savoir s’il n’y a pas moyen de prendre des mesures visant l’abattage du bétail qui n’est pas malade. Alain Diomède Nzeyimana et le porte-parole du ministère en charge de l’élevage indiquent que le gouvernement s’active à chercher le vaccin. En attendant, ils recommandent au respect des mesures déjà prises pour éradiquer cette maladie.
Dans le domaine agricole, la question en rapport avec la qualité et la quantité de l’engrais produit par Fomi, l’indemnisation des agriculteurs qui n’ont pas eu l’engrais depuis la saison culturale A a été évoquée. La réponse est que ces cultivateurs bénéficieront des engrais organiques compte tenu de la quantité demandée.
La mise en application de la politique salariale dans les institutions paraétatiques
Le gouvernement du Burundi a annoncé que la nouvelle politique salariale commencera avec ce mois de juillet 2022. Les institutions paraétatiques se lamentent qu’elles ne sont pas associées dans cette politique. Le porte-parole du ministère de la fonction publique, Marie Rosette Nizigiyimana a répondu que les institutions paraétatiques vont se conformer à la classification déjà élaborée.
A la question de la crainte de la mise en application effective de cette politique à la fin de ce mois, M. Nizigiyimana a également indiqué que toutes les lois de la mise en œuvre de cette politique sont sur la table pour .être signés.
Vers la nouvelle page des relations burundo-rwandaises ?
Des efforts dans l’amélioration des relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda, pays voisins ne cessent de se remarquer. Les journalistes ont voulu savoir l’état d’avancement de la demande du Burundi d’extrader les putschistes qui se trouvent sur le sol rwandais. Le porte-parole du ministère ayant la coopération dans ses attributions, Inès Sonia Niyubahwe a indiqué que les autorités de ces deux pays se rencontrent souvent pour que ce défi soit résolu.