Ouvrons le présent éditorial par cette question digne d’être posée à l’heure qu’il est : que se passe-t-il entre le Burundi et le Rwanda, deux pays partageant une même frontière, possédant presque une même culture et ayant connu un même passé colonial ? Ce qui se passe entre ces deux pays voisins est d’un goût fort amer, la mauvaise foi des autorités rwandaises, le président Paul Kagame en tête, en étant à l’origine ce qui, fort malheureusement, se passe actuellement entre nos deux pays découle d’un comportement inamical affiché par la Direction politique rwandaise pour des raisons qui n’appartiennent qu’à elle. Le comportement inamical en question affiché en direction du président de la république du Burundi Evariste Ndayishimiye, de son gouvernement Mvyeyi et Nkozi et de son peuple, mérite le désaveu total de celles et ceux désireux de vivre dans une sous-région, celle des Grands lacs où la paix, la fraternité, la solidarité et la coopération occuperaient le devant de la scène à travers des relations d’amitié et de coopération qui feraient la fierté des peuples burundais, rwandais et même congolais. Le haut de l’échelle rwandais a malheureusement décidé qu’il en soit autrement.
Après sa visite de travail et d’amitié dernièrement effectuée en Ouganda et sa participation au 19è Sommet duMouvement des Non-alignés puis en République démocratique du Congo (RDC) où, dans ce pays voisin du Burundi, il a participé aux cérémonies d’investiture du président de la RDC Félix Tshisekedi Tshilombo, le président de la république du Burundi Evariste Ndayishimiye a été sollicité par la jeunesse congolaise qui, naturellement, étaient représentée. S’il a été sollicité, c’est en sa qualité de chef de l’Etat burundais, de champion de la jeunesse africaine, Bujumbura étant la capitale de la jeunesse africaine. Il s’agit d’un grand honneur, non seulement pour le Magistrat suprême, mais également pour tout le peuple burundais qui ne peut s’empêcher d’afficher toute sa fierté, sur toute l’étendue du territoire nationale.
Ce même peuple burundais qui regrette amèrement que le message de son président en direction de la jeunesse des pays membres de la CEPGL ait été délibérément déformé par la Direction politique rwandaise. Les questions posées au président de la république du Burundi lui demandaient de jouer un rôle de facilitateur de la jeunesse congolaise appelée à s’investir pour la paix en RDC et dans la sous-région. Des réponses du chef de l’Etat burundais aux questions posées, des esprits malintentionnés qui ont fait de la manipulation leur ligne de conduite, en ont fait un mélange honteux de désinformation qui isolent du contexte des questions posées, les propos de son Excellence le président de la république du Burundi, Evariste Ndayishimiye en RDC, qui s’engage à continuer la lutte pour l’inclusivité de tous les jeunes de la sous-région y compris ceux du Rwanda. Pour quelle cause ? pour celle de la paix naturellement, le chef de l’Etat burundais étant un grand homme épris de paix et de justice. Spécialistes de la manipulation et de la désinformations, les sources rwandaises ont propagé des anti-messages indiquant bien que les propos du Premier responsable de la nation burundaises, invitaient la jeunesse rwandaise à une désobéissance civile avec toutes les fâcheuses conséquences que chacun sait. Cela ne faisait que s’ajouter à la longue liste des mensonges honteux venant de ce pays voisin qui héberge des ennemis de la paix au Burundi, dont le groupe terroriste Red Tabara qui dernièrement, a endeuillé la zone Gatumba en commune Mutimbuzi. Refusant le dialogue proposé par le chef de l’Etat burundais les autorités rwandaises se sont entêtées en refusant toujours d’extrader des Burundais réclamés par la justice burundaise, en raison du coup d’Etat manqué de 2015 dont-ils sont auteurs et co-auteurs. Quelle inimitié ! Quelle trahison !
Terminons le présent éditorial par une phrase interrogative latine entendue de la bouche de quelqu’un qui a étudié le latin : « Quousque tandem catilina abutere patientia nostra ? » Ce qui, dans la langue de Molière, veux dire : « Jusqu’à quand catilina abuseras-tu de notre patience ? »
De l’autre côte de l’Akanyaru, n’est-on pas en train d’abuser de notre patience ?
Louis Kamwenubusa