
M. Nukuri (deuxième à droite) soutient que la médecine légale offre des éléments qui contribuent à la mise en lumière de la vérité utile dans la prise de décision adéquate pour chaque justiciable
L’Ecole doctorale de l’Université du Burundi, en collaboration avec la Direction coopération suisse au Burundi et le Centre universitaire Romand de médecine légale, a procédé, le lundi 7 août 2023, au lancement officiel du cours d’été en médecine légale et la police scientifique. Les participants sont issus de trois milieux professionnels très complémentaires à savoir la santé, la justice et la police. Il va contribuer à doter le Burundi d’acteurs de la chaine pénale compétents.
Dans son discours d’ouverture, le Vice- recteur de l’Université du Burundi, Emery Nukuri a indiqué que la médecine légale est une discipline qui consiste à constater et évoluer des lésions de victimes, vivantes ou décédées, et à aider la justice. Elle lui offre des éléments qui contribuent à la mise en lumière de la vérité. Une fois que cette vérité établie, le juge peut effectuer une prise de décision adéquate pour chaque justiciable. Toutefois, cette justice a besoin des preuves intangibles émanant d’une police scientifique formée et efficace dans la recherche des traces et/ou tous les indices visant la manifestation de la vérité.
Une belle opportunité pour les professionnels de la santé, de la police, de la justice ainsi que le Burundi
M. Nukuri a signalé que c’est une belle occasion pour les participants de mieux connaître et comprendre les notions essentielles de la médecine légale et de l’expertise scientifique et leur intégration dans la justice. C’est aussi une opportunité pour eux d’identifier les enjeux de la médecine légale pour la santé publique et l’efficacité de la police scientifique pour une bonne justice au Burundi.
Selon lui, le Burundi attend beaucoup de cette formation qui arrive à point nommé de son histoire qui tend vers une paix durable basée sur la bonne gouvernance dans tous les domaines. Il a soutenu que le présent cours d’été va contribuer à doter le Burundi des acteurs et actrices de la chaine pénale compétents et compétentes capables de recourir aux principales branches de la médecine légale et aux preuves scientifiques nécessaires à la prise de décision judiciaire efficiente. Il a enfin souligné que le cours d’été et le Certificat d’études avancées constituent des activités préparatoires à la création d’un centre universitaire de médecine légale au Burundi avec un rayonnement régional.
Gratiella Irakoze