Un pas important vers la mise en place des pratiques durables et responsables
La problématique du respect des normes de qualité des produits alimentaires au Burundi est à la fois complexe et multidimensionnelle. Tels sont les propos du secrétaire permanent au ministère ayant l’éducation et la recherche scientifique dans ses attributions, Frédéric Bangirinama. C’était, le mercredi 19 février 2025, lors de l’ouverture de l’atelier de trois jours ayant l’objectif de sensibilisation des acteurs des secteurs de l’agroalimentaire, de l’hôtellerie et de la restauration collective sur le respect des normes et le contrôle qualité des produits alimentaires au Burundi.
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« Plusieurs facteurs entravent la mise en œuvre effective des normes et affectent directement la compétitivité des produits locaux, la santé publique ainsi que la durabilité des secteurs de l’agroalimentaire, de l’hôtellerie et de la restauration collective», a reconnu Frédéric Bangirinama. Cet atelier a été organisé par l’ EANSI (East african nutritional sciences institute), en partenariat avec le BBN (Bureau burundais de normalisation et de contrôle de la qualité), la CFCIB (Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi) et le Programme de développement de l’entrepreneuriat rural . Le secrétaire permanent au ministère de l’éducation et de la recherche scientifique a été clair. « Le respect des normes et le contrôle de la qualité des produits alimentaires sont non seulement des exigences légales, mais aussi des impératifs pour assurer une alimentation saine et sécurisée pour notre population ». Et de reconnaître qu’actuellement, les défis auxquels le Burundi fait face sont multiples dans ce secteur. Toutefois, il a avoué que le secteur agroalimentaire, en particulier, a un rôle stratégique à jouer dans la sécurité alimentaire et la réduction de la malnutrition, deux problèmes majeurs qui touchent les communautés notamment en milieu rural. « L’initiative que nous lançons est un pas important vers la mise en place des pratiques durables et responsables ».
Une prise de conscience collective sur l’importance de renforcer la réglementation et de promouvoir des standards de qualité
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M. Bangirinama a appelé à la prise de conscience collective sur l’importance de renforcer la réglementation et de promouvoir des standards élevés de qualité dans tous nos secteurs. « C’est en travaillant ensemble, main dans la main, que nous pourrons améliorer la compétitivité de nos entreprises en garantissant la santé de nos citoyens ».
Mélance Ntunzwenimana coordonnateur de l’EANSI, un centre d’excellence sous régional en sciences de la nutrition, a encouragé l’adoption des bonnes pratiques en matière de gestion et de contrôle de qualité dans les entreprises agroalimentaires, hôtelières et de restauration collective. « L’EANSI (Centre d’excellence sous régional en Sciences de la nutrition), en collaboration avec ses partenaires, s’engage pleinement à accompagner le secteur privé et les institutions publiques dans l’atteinte de ces objectifs ». Et de conclure en admettant que l’avenir de l’industrie burundaise repose sur l’engagement collectif à promouvoir l’excellence et la conformité aux normes et à la qualité.
« C’est ensemble, par la sensibilisation, la formation et l’action, que nous bâtirons un secteur agroalimentaire, hôtelier et de restauration plus compétitif, plus sûr et plus respectueux de la santé de s consommateurs ».
Moïse Nkurunziza