Comme le rapatriement est l’une des priorités du gouvernement, il s’engage avec l’appui des partenaires à préserver tous les droits des rapatriés, indique Cyprien Nduwimana, conseiller à la direction générale du rapatriement, de la réinsertion, de la Réintégration des rapatries dans son exposé lors de la formation que la CNIDH avait organisé à l’endroit des jeunes rapatriés en ce qui est de la lutte contre les violences sexuelles et les violences basées sur le genre à Gitega.
M.Nduwimana indique que la protection de droit de personnes rapatriées commence au niveau du centre de transit et se poursuit dans leur zone de retour. «Au centre de transit, les rapatries ont le droit de choisir eux- mêmes, sur le territoire du Burundi, les provinces et communes de retour comme c’est mentionné dans la constitution du Burundi que tout Burundais a droit de s’installer librement partout sur le territoire national. Dans les zones de retour, plusieurs activités qui visent la protection de droit des rapatriés sont réalisées dans plusieurs domaines soit par le gouvernement du Burundi soit par les partenaires», a indiqué M.Nduwimana
Dans le domaine de la protection de l’enfance, M.Nduwimana affirme que le gouvernent du Burundi via le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique organise des campagnes de distribution des extraits de naissance gratuitement où chaque année budgétaire 24 000 enfants sont enregistrés. Le Ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique signe chaque année une lettre de dispense d’amande pour les enfants rapatriés non enregistrés. Dans cet ordre d’idée, il indique que les élèves rapatriés qui rentrent sont automatiquement réintégrés à l’école quelque soit le mois de retour. Pour la protection de droit de la femme, M. Nduwimana ministère en charge de l’intérieur fait des campagnes de régularisation gratuite des mariages pour les couples des rapatriés en union libre où chaque année plus 5 000 couples régularisent leur mariage. Pour la protection des droits sociaux économiques, il indique que le gouvernement du Burundi s’est engagé à financer les groupements mixtes où chaque année 18 microprojets regroupant les rapatriés et la communauté hôte sont financés à hauteur de 5 000 000 FBu chacun. Jusqu’à présent 54 groupements ont été financés.
Léopold Maroha