A la veille du début du 12e mois de la statistique, le Burundi fait des avancées dans la production des données statistiques. Tous les ministères disposent de leurs publications statistiques. Cela ressort d’un entretien du mercredi 18 octobre 2023 avec le directeur général de l’Institut national de la statistique du Burundi (INSBU), Nicolas Ndayishimiye, sur la situation de la statistique au Burundi.
Le directeur général de l’Institut national de la statistique du Burundi (INSBU), Nicolas Ndayishimiye indique que le 20 octobre a été choisi par l’Onu comme une Journée mondiale dédiée à la statistique. Elle est célébrée dans tous les pays tous les 5 ans à partir de 2010. Il précise que c’est là où on fait de grands événements par rapport à la Journée mondiale de la statistique. M. Ndayishimiye signale qu’au Burundi, depuis l’année 2012, on célèbre le mois de la statistique du 20 octobre au 20 novembre, une période, choisie pour circonscrire dans la période la Journée mondiale de la statistique et prendre en compte la Journée africaine de la statistique célébrée le 18 novembre de chaque année.
M. Ndayishimiye fait savoir que des avancées significatives ont été réalisées à la veille du début du 12e mois de la statistique. Il précise que tous les ministères disposent de leurs publications statistiques, c.-à-d qu’ils ont leurs annuaires statistiques et il y en a même ceux qui ont deux annuaires statistiques ou plus selon leurs spécificités. Là, il cite à titre d’exemples, le ministère des Affaires de la communauté est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture qui a deux annuaires statistiques. L’un en rapport avec l’intégration du Burundi à la CEA et l’autre en rapport avec la jeunesse, les sports et la culture. Quant au ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique, il dispose plusieurs annuaires statistiques dont celui en rapport avec la formation préscolaire, celui en rapport avec la formation fondamentale et post fondamentale et celui relative à l’enseignement supérieur ainsi que l’autre en rapport avec la recherche scientifique. M. Ndayishimiye dit que les annuaires statistiques de l”année N sont disponibles avant la fin de l’année suivante.
« Les annuaires statistiques sont publiées annuellement. Nous sommes en train de travailler pour qu’on puisse faire d’autres publications sur des données infra- annuelles conjoncturelles. Et cela en faisant des publication trimestrielles comme le fait l’INSBU pour certaines publications dont celles relatives à l’indice des prix à la consommation, l’indice des prix à la production industrielle, le bulletin conjoncture, le bulletin du commerce extérieur, etc. étant donnée que ce sont des données qui changent conjoncturellement dans le temps», explique M. Ndayishimiye.
Renseigner sur les indicateurs de la vision Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060
Selon M. Ndayishimiye, le Burundi dispose, dans tous les secteurs de la vie nationale, des données statistiques actualisées et fiables issues des sources administratives afin de renseigner sur les indicateurs de la vision Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060. « Par ailleurs, ce sont les composante du système statistique national qui ont alimenté la matrice de cette vision. Il est vrai qu’il y a certaines données qui manquent et qui nécessitent de faire des enquêtes spécifiques. Sinon, les autres données qui sont produites régulièrement de façon administratives dans les annuaires statistiques sont à jour », souligne notre interlocuteur.
M. Ndayishimiye indique que les données en rapport avec le commerce extérieur, l’évolution des prix, le secteur agricole et de l’élevage, le secteur de l’éducation, le secteur de la santé, les secteurs monétaire et financier sont disponibles. Et comme nous planifions pour la population, ajoute-t-il, nous avons déjà les projections de la population jusqu’en 2050 et ces données seront retravaillées après le recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) en cours. « Les données statistiques qui manquent sont celles pour lesquelles nous devons faire des enquêtes et les autres seront comblées par les données du RGPHAE. Avec ces dernières, nous aurons une bonne base de données pour faire des enquêtes spécifiques et renseigner le maximum possible sur des indicateurs de la vision du Burundi», mentionne-t-il.
Ezéchiel Misigaro