
Les jeunes africains sont appelés à consolider la paix et sécurité, socles du développement durable (Photo Donathe Ndayisenga)
« Sans la paix, le développement est impossible. Et les jeunes africains sont appelés, durant les présentes assises, à réfléchir sur les bonnes pratiques pouvant pousser l’Afrique à arriver significativement et perpétuellement au développement durable et à une paix solide ». Tels sont des propos de Sghair M’Bareck Said, représentant de l’union africaine (UA) au Burundi, lors de l’ouverture des travaux de la 2e édition du dialogue sur la jeunesse, paix et sécurité en Afrique.
Pour Sghair M’Bareck Said les présentes assises qui vont durer deux jours, combinées avec celles de la semaine dédiée à l’innovation, sont une bonne occasion aux jeunes africains de mener des interventions de qualité dont la mise en application pourra servir d’exemple dans le domaine économique et pacifique. Il encourage les jeunes à réfléchir sur les bonnes pratiques pouvant conduire le continent africain à être la lumière des autres dans la consolidation de la paix, la sécurité et la promotion du développement durable. Pour lui, sans la paix, le développement est impossible. C’est pourquoi les jeunes doivent prendre les devants.
Le soutien de la jeunesse est indéfectible
Le ministre en charge des affaires de la Communauté est-africaine, de la jeunesse, du sport et de la culture (MACEAJSC), Gervais Abayeho a remercié le président Evariste Ndayishimiye pour l’intérêt qu’il témoigne à la réalisation et l’atteinte des objectifs de l’agenda jeunesse, paix et sécurité 2063 au niveau du continent africain en général et du Burundi en particulier. «Vous ne serez jamais seul dans cette noble tâche, je vous réitère le soutien indéfectible de toute la jeunesse africaine en général et burundaise en particulier, dans la mise en œuvre à plein rendement de l’agenda 2063 de l’UA pour la jeunesse, la paix et la sécurité», s’est il adressé au chef de l’Etat burundais. Dans le même ordre d’idée, il a rappelé que les jeunes, en leur qualité d’acteurs de paix et de développement, ils sont en même temps plus exposés en cas de conflits et plus vulnérables en cas de paix. Les présentes assises, a-t-il affirmé, visent la promotion de la participation des jeunes dans la prévention des conflits, dans la consolidation de la paix et au dialogue politique au niveau du continent africain, et partant à l’édification d’une Afrique voulue.
La jeunesse doit être soutenue
Personne n’ignore que la jeunesse est un champ de bataille où s’opposent souffrance et espoir, a souligné Abayeho. Mais aussi, a-t-il rassuré, aussi profondes que puissent paraître leurs souffrances, les jeunes doivent lutter, combattre pour relever tous ces défis. Ils doivent donc être protégés et inculqués de valeurs positives afin qu’ils soient mieux outillés pour garantir et consolider la paix, la sécurité et la stabilité pour un avenir meilleur de l’Afrique. En matière de plaidoyer pour la jeunesse, a-t-il indiqué, on doit, sans exception aucune, être perpétuellement en action.
L’Afrique devrait être le berceau du développement mondial
Selon Thierry Ingabire, président du Conseil national de la jeunesse burundaise (CNJB), l’Afrique, berceau de l’humanité, devrait être le berceau du développement mondial, le berceau de l’éducation de qualité, le berceau dont le système de santé attire le monde. Nonobstant, regrette-t-il, l’on observe l’afflux des africains, jeunes et adultes, qui se noient dans les mers vers les pays occidentaux, à la recherche d’une vie meilleure. Certains pays africains sont dans des situations sécuritaires difficiles, dans le chômage, etc. La plupart de jeunes perdent l’espoir sur le système éducatif qui ne répond pas aux exigences du moment.
A cet effet, M.Ingabire invite les jeunes à être des acteurs du changement, plaider auprès des autorités pour la création des situations favorables à l’autonomisation de la jeunesse, et pour un climat favorable à l’investissement, afin de contribuer au développement durable de l’Afrique.
Donathe Ndayisenga