Le non-espacement des naissances influence négativement l’économie des familles et fragilise la santé maternelle. Comme l’indique Francine Kankindi, de la commune et province de Gitega : «Une femme qui ne parvient pas à espacer les naissances s’expose à la fragilité de sa santé, ce qui réduit son autonomisation». Elle nous l’a indiqué le vendredi 26 Avril 2024 à Gitega.
Selon Mme Kankindi, les naissances trop rapprochées entraînent des risques pour la femme en rendant sa vie fragile. Cela affecte négativement l’économie familiale car, souligne-t-elle, une telle femme ne peut plus vaquer normalement à ses activités quotidiennes. Elle est obligée de rester aux côtés de ses enfants à la maison. Les chances de mieux gagner sa vie sont ainsi réduites car de telles conditions minent son développement socio-economique. Les naissances non espacées peuvent également pousser les enfants à naître en mauvais état sanitaire, ce qui peut réduire leurs chances de survie. Le taux de fréquentation du milieu scolaire devient aussi minime car les moyens financiers des familles ne permettent pas souvent aux enfants de fréquenter l’école dans de bonnes conditions. Étant donné que la contribution de la femme dans le développement de la famille et du pays est cruciale, Mme Kankindi souligne que la femme devrait tout faire pour mieux espacer les naissances. Cela permettrait aux enfants de mieux parcourir leurs cursus scolaires et académiques et se positionner dans les organes de prise de décisions ou de décrocher facilement les autres emplois.
Sauvegarder une bonne santé favorable au développement
Mme Kankindi laisse entendre que les femmes apportent une grande contribution dans le développement socio-economique. Au moment où le Burundi se veut être un pays émergent en 2040 et développé en 2060, elle indique que les femmes doivent se lancer massivement dans les activités entrepreneuriales en vue de diversifier davantage la production nationale. Elles doivent également, selon elle, produire en grande quantité pour exporter la production, pour permettre au pays de se doter des devises dont il a besoin. Pour y parvenir, estime-t-elle, une sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive s’avère nécessaire à l’endroit des femmes et filles en vue de sauvegarder la bonne santé de la femme.
Tharcisse Sibonkomezi