La République populaire de Chine a organisé, le jeudi 23 mars 2023 à Pékin, le deuxième Forum international sur la démocratie sous le thème : « Les valeurs humaines partagées». Selon les interventions des participants, il n’y a pas de formule ou de modèle unique pour la démocratie. Chaque pays a sa propre culture politique, des orientations spécifiques en fonction des besoins.
Les anciens hauts cadres des pays, les diplomates, les experts universitaires de plus de 100 pays et régions ont répondu présents à l’invitation du deuxième Forum international sur la démocratie sous le thème : « Les valeurs humaines partagées », organisé conjointement par l’Académie chinoise des sciences sociales et des groupes de réflexions du Cambogde, du Nigeria, de l’Espagne, du Chili, etc.
Au cours de ce forum, différents discours des participants en présentiel ou par vidéoconférence ont été prononcés, exprimant leur point de vue se focalisant sur le thème du jour.
Jeffrey D. Sachs, professeur à l’Université de Colombie, a déclaré que la bonne gouvernance devrait être basée sur des traditions de sagesse profonde, l’histoire de l’art de gouverner et des cultures nationales et devrait viser le bien commun et la coopération internationale. Pour lui, il n’y a pas de formule magique unique, pas d’ensemble d’institutions unique, pas de modèle unique de bonne gouvernance qui fonctionne partout, parce que chaque pays a sa propre culture politique, des orientations spécifiques et besoin ainsi que son contexte historique.
Avoir la capacité de répondre aux besoins économiques de la société
D’après M. Sachs, le gouvernement devrait avoir la capacité de répondre aux besoins économiques de la société. Il a également besoin des compétences, du professionnalisme, d’une capacité de planification, de la capacité de comprendre l’évolution des besoins, qu’ils soient dus à des défis environnementaux ou à des changements technologiques.
Quant à José Luis Centella, président du parti communiste espagnol, la démocratie fait référence au gouvernement du peuple, qui vise à créer une société capable de réaliser un développement socioculturel global, tout en utilisant les ressources et les richesses naturelles du pays pour améliorer la qualité de vie du peuple.
En plus du partage de certaines notions sur ce que devrait être la démocratie dans les pays, il a été aussi observé que les participants ont dénoncé la démocratie dictée par certains pays de l’Occident, en Afrique et ailleurs.
Fred M’membe, président du Parti socialiste de Zambie, a déclaré que les pays qui, jadis exploitaient et humiliaient les Africains, viennent maintenant leur apprendre la démocratie, « c’est l’arrogance de l’impérialisme et du racisme ».
Claude Hakizimana