Dans sa déclaration d’adhésion du Burundi au Maep (Mécanisme africain d’évaluation par les pairs) prononcée le vendredi 4 février 2022, lors de la 31e session du Forum des chefs d’Etat et de gouvernement, le président de la République Evariste Ndayishimiye a partagé l’expérience du rôle joué par le dialogue inter burundais dans le domaine de la gouvernance. Il a parlé notamment de la Constitution de la République et du Plan national de développement.
« Jusqu’à maintenant, ce colonialisme continue à influencer la philosophie de l’organisation et de l’exercice du pouvoir, raison pour laquelle ce dialogue a donné comme produits, deux documents importants dont la Constitution de la République qui a été votée par référendum et qui répond à la réalité burundaise et le Plan national de développement qui est un document directeur dans la lutte contre la pauvreté », a souligné le chef de l’Etat dans cette déclaration.
Le Burundi a organisé un dialogue inter burundais inclusif pour déceler le vrai problème qui minait le pays dans son Histoire. Ce dialogue a permis aux citoyens burundais de procéder à une analyse critique de la situation socio-économique du pays afin d’identifier les causes profondes des conflits, a-t-il ajouté. Parmi ces causes, figure avant tout le colonialisme qui a semé le venin de division dans le pays et entrainé les discriminations de tout genre et des massacres dont les plaies ne sont pas encore cicatrisées.
Des mécanismes de réconciliation mis en place
Pour la gestion de ce passé douloureux, il a été mis en place des mécanismes de réconciliation qui sont la Commission des terres et autres biens(CNTB) et la Commission vérité et réconciliation(CVR), sans oublier d’autres mécanismes de prévention dont notamment la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme(CNIDH) et l’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’humanité(ONPGH).
Le président Ndayishimiye a aussi rappelé que le gouvernement a été baptisé, « Un gouvernement responsable et laborieux » qui doit œuvrer dans le seul intérêt du citoyen.
Yvette Irambona