
La ministre Sabushimike a donné des éclaircissements sur deux projets de loi.
Dans la séance plénière du mardi 19 avril 2022 dirigée par Gélase Daniel Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale, les députés ont analysé et adopté deux projets de loi portant ratification par la république du Burundi du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. L’un des projets de loi est relatif aux droits des personnes âgées, l’autre aux droits des personnes handicapées en Afrique.
« La ratification du protocole relatif aux droits des personnes âgées par notre pays permettra donc une meilleure gestion de la prise en charge des personnes du troisième âge tant au point de vue économique, sanitaire que social. Du plan politique au plan familial en passant par le plan communautaire, le pays a de véritables raisons pour ratifier ce protocole », a précisé Imelde Sabushimike, ministre en charge des droits de la personne humaine.
Soulager les personnes âgées
Selon Mme Sabushimike, les personnes âgées ne bénéficient pas de l’attention qu’exige leur situation. Elles font objet de mépris au sein des communautés qui les perçoivent comme des charges inutiles, le manque de revenus étant le problème le plus crucial pour elles. Les personnes âgées ont besoin d’une protection sociale de la part de l’Etat mais également, de l’entraide communautaire qui a toujours caractérisé les Burundais.
Pour la ministre Sabushimike, l’Etat devra prendre des mesures pour soulager les personnes âgées. En ratifiant ce protocole, le gouvernement du Burundi disposera de moyens pour aider les personnes âgées à retrouver leur statut d’antan qui s’est vu complètement dégradé. Cette ratification émane de la recommandation de la Commission nationale de protection sociale dirigée par le président de la République réunie en sa 6e assemblée le 11 décembre 2020.
Les personnes handicapées se heurtent à de nombreux obstacles
Concernant le protocole relatif aux personnes handicapées, Imelde Sabushimike a indiqué que ce protocole comble utilement et à suffisance les lacunes dans l’arsenal juridique international en matière des droits de l’Homme en général, et ceux des personnes handicapées, en particulier. Il s’agit d’un cadre de mise en œuvre qui deviendra indispensable en pratique, et dont le grand nombre des obligations et droits sont déjà garantis dans la législation interne.
D’après la ministre en charge des droits de l’Homme, les personnes handicapées se heurtent à de nombreux obstacles qui nuisent à leur plein épanouissement. Elles ne constituent pas un groupe homogène, leurs difficultés varient considérablement. Par ailleurs, elles devraient être acceptées comme partenaires et acteurs sociaux.
Dans la logique des efforts déployés par le gouvernement burundais au cours des dernières années en matière de politiques et mesures de soutien pour les personnes handicapées, étant donné également que notre pays a ratifié la Charte africaine sur les droits de l’Homme et des peuples en 1989, la république du Burundi peut s’engager à ratifier ce protocole, a souligné la ministre Sabushimike.
Les députés ont soulevé leurs inquiétudes à propos de ces deux projets de loi, et ont reçu des éclaircissements de la part de la ministre en charge des droits de l’Homme. Moyennant les amendements de fond et de forme, les députés ont voté à l’unanimité ces deux projets de loi.
Yvette Irambona