Dans un entretien avec les femmes regroupées au sein de l’association Dukur’abana mw’ibarabara de la colline Birohe, elles ont fait savoir que l’amélioration des conditions de vie des familles contribue à la diminution du nombre d’enfants en situation de rue. Raison pour laquelle elles ont voulu se mettre ensemble afin de lutter contre la pauvreté, principale cause des perturbations familiales.
Lorsque les familles sont à mesure de faire vivre leurs membres, cela offre des opportunités aux enfants de retourner à l’école car les parents sont capables de se procurer du matériel scolaire. Lorsque des enfants ont à manger, ne manquent pas de matériel scolaire, cela limite les abandons scolaires et les descentes dans la rue.
Belyse Gashirahamwe, membre fondateur de l’association Dukurabana mw’ibarabara fait savoir que cette dernière a été créée par les femmes de la colline Birohe de la commune Gitega en province de Gitega. Elles encandrent des enfants qui sont en situation de la rue.
Autonomiser les familles
Leur objectif est de s’entraider en vue d’améliorer les conditions de vie des familles qui ont des enfants en situation de rue. Selon Belyse Gashirahamwe, la pauvreté est la principale cause qui incite les enfants à quitter leurs familles et demeurer dans la rue. Mme Gashirahamwe a affirmé que les cotisations mensuelles et l’épargne de chaque membre de cette association permettent d’octroyer des petits crédits aux membres qui veulent s’autonomiser, soit en exerçant du petit commerce ou en améliorant l’agriculture et l’élevage
Chaque membre de l’association doit contribuer une somme selon ses moyens et une somme de 500 FBU pour la caisse sociale. Cette dernière contribue à l’achat du matériel scolaire à chaque début de l’année scolaire pour les enfants issus des familles des membres. Cette caisse leur permet de nouer aussi des bonnes relations sociales des membres de l’association.
Le pouvoir économique de la femme y joue un grand rôle
L’intégration des femmes dans l’économie est un challenge alors que les femmes investissent habituellement une partie importante de leurs revenus en faveur de leurs familles et de leur communauté. L’augmentation du pouvoir économique des femmes va ainsi de pair avec des dépenses plus importantes pour les enfants en termes d’éducation, de santé et de nutrition.
Eliane Nduwimana