Lors de la séance de présentation le 20 octobre 2021, du rapport de mise en application du programme du gouvernement pour le deuxième semestre, exercice 2020-2021, le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni précise que le recrutement des enseignants reste entre les mains des directions communales de l’enseignement (DCE). C’est aussi les communes qui doivent tenir à jour les projets communaux de développement communautaires (PCDC) pour faciliter l’orientation des organisations non gouvernementales qui souhaitent travailler sur un projet du ressort de leur compétence.
Dans le domaine de l’éducation, plusieurs actions concrètes ont été réalisées par le ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique. Vingt actions ont été réalisées et réparties dans huit objectifs principaux dont celui de l’amélioration de la qualité des apprentissages. Le Premier ministre Bunyoni indique que le travail de recrutement des enseignants pour les écoles nécessiteuses qui se fait au niveau des DCE ne peut pas être remis entre les mains de la commission nationale comme c’était le cas il y a quelques temps. Ce serait faire un bond en arrière, précise le Premier ministre Bunyoni.
De plus, poursuit-t-il, lorsque le recrutement des enseignants était fait par ladite commission, il y avait énormément de difficultés liées à la corruption, au clientélisme et à l’usage d’autres moyens non conformes pour contourner les bonnes pratiques et réglementations en vigueur. Il était alors difficile d’identifier le coupable. Maintenant, se réjouit le Premier ministre Bunyoni, bien que des difficultés subsistent, il est facile d’identifier l’auteur de la tricherie, si elle se produit, et de punir le coupable. Des mesures pour garantir plus de transparence, dans ce processus de recrutement des enseignants seront prises, ajoute le Premier ministre.
Les projets communaux de développement communautaire doivent être chaque fois à jour
La répartition des organisations non gouvernementales étrangères dans les provinces a fait l’objet des préoccupations des parlementaires. Certaines provinces sont mieux servies que d’autres dans les projets exécutés par ces organisations, font remarquer les parlementaires. Comme le ministère ayant la gestion de ces organisations et associations sans but lucratif a élaboré une cartographie, les parlementaires réclament une bonne répartition de ces organisations. M. Bunyoni estime qu’il n’est pas facile de faire une répartition équitable des organisations entre les provinces. Cependant, le gouvernement demande à l’administration communale de tenir les documents des projets communaux de développement communautaire bien élaborés.
Le gouvernement exige maintenant aux organisations non gouvernementales et associations sans but lucratif de s’aligner à ses priorités. Dans ce cas, ces organisations se voient autorisées d’ exécuter leurs projets dans les communes où les projets rédigés répondent au domaine d’intervention voulu, fait t-il savoir. Le gouvernement veille à ce qu’un projet ne soit pas réalisé à plusieurs reprises dans une même localité alors que d’autres provinces ont des communes qui ont élaboré ce même projet. C’est dans ce contexte qu’il y aura de l’équité dans la répartition de ces organisations au niveau du territoire national, estime le Premier ministre.
Egide Kwizera