La loi portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre (VBG) est une loi qui a été promulguée en 2016 en vue d’éradiquer toutes formes de VBG. Selon le président de l’Association des hommes qui luttent contre les violences faites aux femmes et filles, Joseph Mujiji, les avancées dans cette loi sont énormes. Néanmoins, elle présente des lacunes qui peuvent être corrigées au fur et à mesure.
Dans un entretien avec Joseph Mujiji, il a fait savoir que c’est une bonne chose qu’on ait déjà la loi portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre. « Cette loi promulguée en 2016 présente des avantages énormes parce qu’elle pénalise et criminalise les pratiques culturelles. C’est l’unique dans la Sous région. C’est la plus grande avancée parce que la plupart des violences que connaissent les personnes est basée sur la culture et les pratiques coutumières » a -t-il indiqué. M. Mujiji a ajouté que c’est une loi qui remet l’honneur, la dignité à la fille qui aurait eu un accident de parcours et serait tombée enceinte à la suite d’un viol de son partenaire. Dans le temps, il y avait un problème, car l’élève n’avait pas le privilège de retourner à l’école.Un autre aspect de cette avancée est que la loi oblige le gouvernement de rendre compte de ce qui est en train d’être fait en matière de genre, surtout en matière d’égalité de genre. C’est la seule loi qui oblige les gens à rendre compte, surtout le gouvernement. Cette loi a aussi privilégié de travailler sur les domaines qui n’étaient pas prescrits dans le Code pénal.
Des lacunes ne manquent pas
Cette loi présente un peu de lacunes notamment dans son article premier où il y a un ballotage entre le Code pénal et le Code de procédure pénale comme si c’était une loi spéciale. Elle devrait être au dessus de ces lois. C’est peut être une disposition qui peut être corrigée pour que cette loi ait la primauté sur les autres lois.
Pour Mujiji, il y a une dualité ou une définition du concubinage qui n’est pas très assortie, qui ne concerne que l’homme. Voir que c’est une loi qui concerne le genre, et qui est en rapport avec l’égalité entre les hommes et les femmes en concubinage. Dans cette loi, les personnes devraient être sanctionnées ou poursuivies de la même façon. C’est aussi une erreur qu’on peut corriger. L’autre lacune concerne le niveau procédural. Cela pourrait causer un problème au niveau de l’indemnisation des victimes mais le gouvernement est là. Cette loi devrait etre mise en œuvre parce que les aspects positifs sont dominants et ces lacunes devraient etre corrigées au fur et à mesure.
Eliane Nduwimana