Des accords bilatéraux de coopération vont permettre aux travailleurs migrants de partir en toute légalité et de jouir de leurs droits. Les pays parties tireront profit de ces accords. Cela ressort d’un entretien que la directrice de la « promotion de l’emploi des migrants » au sein du ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Domitille Ndikuriyo, a accordé au journal « le Renouveau » le vendredi 24 septembre 2021.
Des accords bilatéraux de coopération entre le Burundi et les pays d’accueil des travailleurs migrants au Proche Orient sont sur la table pour être signés. Ces accords sont plus avancés entre le Burundi et le Royaume d’Arabie Saoudite mais aussi des négociations sont avancées avec le sultanat d’Oman, les Emirats Arabes Unis (Dubaï), l’Emirat de Qatar, fait savoir Mme Ndikuriyo. Ces accords vont permettre aux travailleurs burundais chercheurs d’un léger mieux dans ces pays de partir de façon régulière, dans un cadre légal, explique la directrice Ndikuriyo. Maintenant ce mouvement de travailleurs migrants facilité par des bureaux de placement ou de recrutement transformé en traite des personnes vers les pays du Proche Orient a été arrêté par les autorités du pays, indique notre interlocuteur. Ces bureaux de placement ont été suspendus et seront rouverts avec un nouveau texte mentionnant leurs modalités d’agrément. Une direction de la promotion de l’emploi des migrants est fonctionnelle depuis avril 2021. Celle-ci est chargée de la négociation et de la signature des accords entre le Burundi et les pays d’accueil des travailleurs burundais, fait savoir Mme Ndikuriyo.
Protection des droits des travailleurs migrants
Les accords proposés pour signature par le Burundi à ces pays renferment dans leurs dispositions le droit des travailleurs migrants, les obligations du pays d’origine et du pays d’accueil. Ces projets accords renferment aussi une nouvelle réglementation des agences de recrutement des pays d’origine et d’accueil de ces travailleurs, fait savoir la directrice Ndikuriyo. En l’absence de ces accords, les travailleurs partis clandestinement sont souvent victimes de la violation de leurs droits, ajoute notre interlocutrice.
Le Burundi va tirer profit de ces accords
Avec la signature de ces accords entre les pays et le Burundi, notre pays va bénéficier de la réduction du chômage estime notre interlocutrice. La famille dont un membre est parti travailler dans ces pays du Golfe fera des transferts d’argent en devises et la famille va faire des projets d’investissement. Le pays aussi pourra bénéficier de l’entrée des devises dans les caisses de l’Etat. Les candidats au départ seront sûrs de bonnes conditions de départ et d’arrivée.
La directrice de la promotion de l’emploi des migrants, Domitille Ndikuriyo rassure que les négociations de ces accords entre le Burundi et ces pays d’accueil aboutiront rapidement. En effet, le Burundi entretient de bonnes relations diplomatiques avec chacun de ces pays, précise notre interlocutrice.
Egide Kwizera