Les cas de criminalité via les réseaux sociaux sont accusés d’escroquerie, d’imputation dommageable, d’atteinte à l’honneur des individus et des institutions, la diabolisation et la perturbation de la tranquillité de la population et des institutions. Les auteurs ont été appréhendés grâce au travail des services d’enquête qui disposent des moyens techniques modernes et humains pour enquêter professionnellement sur la cybercriminalité. Cela ressort du communiqué du mardi 17 octobre 2023 du porte-parole du ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye. Celui-ci interpelle les victimes à se présenter aux services compétents d’enquête afin d’appréhender les auteurs et les traduire devant la justice.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a informé que ces derniers jours, il y a une personne qui se faisait passer pour le président de la République et qui publiait sur les réseaux sociaux un faux avis de recrutement d’une main d’œuvre à destination des pays arabes. Ce criminel promet un paiement de 50% des coûts et donne un numéro WhtatsApp + 257 69 99 26 68.
A cet effet, explique M. Nkurikiye, les services d’enquête ont diligenté des enquêtes et ces dernières ont abouti à l’arrestation de F.B., auteur de ce communiqué. Celui-ci était prisonnier pour le cas de viol et publiait ce communiqué à partir de la prison centrale de Ngozi en utilisant un téléphone d’un codétenu du nom de E. S. Après ce communiqué, dit-il, il y a eu des victimes qui ont payé 50 000 FBu de frais d’inscription auxquels s’ajoutent des pots de vin exigés à chaque victime après négociations. A la fin de l’enquête auprès de deux personnes, mentionne-t-il, E.S. n’était pas coupable et a été relaxé car, il avait perdu sa carte Sim laquelle était utilisée par F.B pour faire le délit. Il précise que le deuxième dossier pour cette escroquerie et cette imputation dommageable de F.B est terminé.
Une atteinte à l’honneur des institutions
Le deuxième cas de criminalité via les réseaux sociaux est celui de K.C.N. et de M.M. accusés d’escroquerie, d’imputation dommageable, d’atteinte à l’honneur des individus et des institutions, la diabolisation et la perturbation de la tranquillité de la population et des institutions. L’une des accusations de M.M est de diffuser via ses réseaux sociaux que le chef de la Défense nationale est en résidence surveillée à la présidence de la République alors que celle-ci ne constitue pas une prison. Les enquêtes policières sont terminées et leur dossier est à transférer à la justice pour qu’il suive son cours normal. « Ces deux individus travaillaient avec d’autres criminels sous des comptes anonymes dont yigenga_ sous lequel agissait K.C.N. et King umurundi, pensant que leurs identifications et localisations peuvent être connues. « Nous connaissons leurs identifications et localisation actuelles des personnes physiques derrières ces faux comptes et ces dernières travaillent pour d’autres organisations et pays. Nous lançons un avertissement à leurs sources d’informations se trouvant au Burundi car, quand elles livrent des informations officielles pour les utiliser dans la cybercriminalité, il s’agit de crime puni par la loi. Les services habilités vont enquêter sur ces sources en vue d’éradiquer ces cas de criminalité via les réseaux sociaux », souligne-t-il.
Selon lui, dénoncer les cas de criminalités, de malversations économiques, de violation de droits de l’Homme etc. est le devoir de tout Burundais. Cela est encouragé par les plus hautes autorités du pays qui précisent les voies par lesquelles passe la dénonciation dont les boîtes à suggestions et les numéros de téléphone.
Un troisième cas est celui de vol et escroquerie via les réseaux sociaux par G.N et I.N appréhendés en train de collecter un montant de quatre millions de francs burundais par victime. Ces auteurs ont profité d’un avis de recrutement du personnel par l’Hôpital militaire de Kamenge (HMK) pour inviter les gens via les réseaux sociaux à payer, pour décrocher un emploi, ladite somme était soi-disant destinée au président du Conseil d’administration de cet hôpital alors qu’il n’en est pour rien. Les deux personnes sont également identifiées, connues et appréhendées grâce à la nouvelle technologie et leur dossier va être confectionné.
Aux victimes de solliciter les services d’enquête compétents
Suite à ces trois cas d’escroquerie via les réseaux sociaux, M. Nkurikiye informe la population d’observer scrupuleusement les communications passant par les réseaux sociaux afin de ne pas tomber dans les pièges car, il y passe beaucoup de fausses informations et d’escroquerie. A cette fin, il interpelle les gens à s’adresser aux autorités administratives, policières ou judiciaires pour demander si les avis publiés contiennent une réalité ou pas.
Selon M. Nkurikiye, les services d’enquête dispose des moyens techniques modernes et humains pour enquêter professionnellement sur ces cas d’escroquecrie via internet et les réseaux sociaux, que les auteurs soient au Burundi ou à l’étranger. Il invite les personnes qui ont été victimes de ces agissements de se présenter aux services compétents d’enquête afin d’appréhender les auteurs et les traduire devant la justice.
Ezéchiel Misigaro