
Pierre Claver Ndayicariye a mentionné que le travail antérieurement confié à la CNTB sera prochainement confié à la CVR à travers une loi en révision
Le chantier de restituer les biens pillés, spoliés aux propriétaires véritables est un chantier difficile qu’on ne peut pas aborder sans connaître la vérité à travers tout le pays. Il faut identifier qui a été spolié et de quoi a-t-il été spolié, Ce sont les propos de Pierre Claver Ndayicariye président de la CVR. Le travail antérieurement confié à la CNTB (Commission nationale terre et autres biens) sera prochainement à travers une loi en révision confié à la CVR. « Les pouvoirs publics auraient constaté que la CVR détient une mine d’informations qui permettrait d’aborder cette question parce que les archives, les témoignages et les informations disponibles nous permettent de bâtir une démarche méthodologique pour faire rencontrer les gens qui ont été spoliés ou leurs familles et les personnes qui se seraient emparées des biens d’autrui», a-t-il dit.
Le président de la CVR a souligné que c’est un chantier complexe qu’il faut aborder dans la sagesse. «L’aborder dans la sagesse signifie détenir la vrai information. Par exemple vous détenez une maison au centre ville de Gitega. Si vous voulez comprendre la vérité sur cette maison, il faut chercher qui en était le premier propriétaire. En analysant cette question aujourd’hui, vous arrivez à une nouvelle question qui est le propriétaire actuel. Et, entre l’actuel propriétaire et le premier, qui ont été les propriétaires successifs de cette maison qui peut-être a été vendue 4 ou 5 fois?», a-t-il souligné.
Il faut une méthodologie qui engage le dialogue
Selon lui, cette réalité ne peut être abordée à la légère parce qu’il y a même des maisons qui ont été détruites où dans les parcelles, des nouvelles maisons avec de nouveaux plans ont été érigées. «Mais ce qui est heureux dans ce pays, c’est qu’il y a des maisons qui n’ont subies aucune modification depuis 1972. Il y a des maisons de réputation nationale dont on connait le vrai propriétaire, la veuve ou l’orphelin. Il faut sagement travailler, imaginer la méthodologie qui ne fasse pas peur mais qui résout les problèmes. C’est une méthodologie qui engage le dialogue entre le propriétaire illégitime et le propriétaire véritable. C’est le travail d’enquête et d’écoute qui nécessite une méthodologie de médiation et de réconciliation entre l’occupant et ledit propriétaire», a-t-il conclu.
Grâce-Divine Gahimbare