Le président de la commission vérité et réconciliation (CVR) Pierre Claver Ndayicariye a animé une réunion d’information à l’intention des représentants de missions diplomatiques et des représentants des organisations régionales le mercredi 7 décembre 2022. L’objectif de la réunion était d’informer les diplomates pour qu’ils comprennent l’Histoire du Burundi.
«Nous rencontrons ces diplomates parce qu’ils sont au Burundi, ils ont besoin de connaître le Burundi dans toutes ses facettes parce que, quand ils donnent des rapports dans leurs capitales, ils parlent de l’économie, de différentes commissions en place et de la vie économique et communautaire.», a indiqué le président de la CVR.
M.Ndayicariye a mentionné que la vérité cherchée par la CVR est un aspect important dans la connaissance du Burundi parce qu’il s’agit d’un mécanisme de la justice transitionnelle qui gère le passé pour éclairer la population et par le même biais éclairer la communauté internationale qui était au Burundi en 1972-1973, dont certains acteurs diplomates ont même écrit sur les années tragiques de 1972. « Les diplomates sont informés pour qu’ils comprennent l’histoire du Burundi parce qu’il n’y a pas de livre sur les fosses communes écrit par les Historiens burundais ou étrangers, il n’y a pas de livre sur les tueries massives de 1972-1973, il n’y aucun livre sur les arrestations opérées à travers tout le pays et qui ont endeuillé de nombreuses familles.», a-t-il dit.
Déterrer la vérité cachée pendant 50 ans
Selon Pierre Claver Ndayicariye, la CVR est en train de déterrer la vérité cachée pendant 50 ans, une vérité qui fait peur aux victimes et aux enfants des présumés auteurs mais aussi aux présumés auteurs encore en vie qui réalisent que leur vérité cachée sort des fosses communes ; elle sort des archives, des témoignages des veuves et des orphelins. « C’est une vérité au service de la réconciliation autrement dit, pas de chasse à l’Homme, pas de vengeance parce qu’un pays qui veut décoller vers la paix durable, c’est un pays qui sait tirer les leçons du passée, c’est un pays qui sait distinguer le tueur de l’innocent ; c’est un pays qui sort de la globalisation, l’ethnie ne tue pas ce sont des individus qui tuent ; c’est la mauvaise gouvernance qui tue», a-t-il dit au sujet des leçons tirées de l’activité de la CVR.
Les représentants des missions diplomatiques et des représentants des organisations régionales ont eu l’opportunité de poser des questions sur le fonctionnement de la CVR.
Grâce-Divine Gahimbare