
Les participants ont appris que l'enquête sur le budget ouvert est le seul instrument de recherche indépendant, comparatif et factuel au monde
Le Centre universitaire de recherche pour le développement économique et social (Curdes) a procédé, le vendredi 14 juin 2024 à Bujumbura, à la présentation du rapport d’enquête sur le budget ouvert, édition 2023. Rédempteur Ntawiratsa, directeur du Curdes, a indiqué que l’objectif poursuivi est l’inclusion du public dans le processus budgétaire en vue de promouvoir la transparence budgétaire.
Dans son discours, M. Ntawiratsa a fait savoir que l’enquête sur le budget ouvert est un exercice qui est conduit chaque année par le Curdes en collaboration avec l’Unicef et l’International budget partnership. Il a indiqué que d’habitude, le processus budgétaire était l’apanage du pouvoir législatif et de l’exécutif. Après, la communauté internationale s’est rendu compte que certaines préoccupations des citoyens n’étaient pas prises en compte dans la loi des finances. C’est dans ce cadre que l’international budget partnership a voulu inclure le public dans ce processus budgétaire en vue de promouvoir la transparence.
Il a ainsi signifié que ce rapport d’enquête du Curdes n’est pas un simple exercice intellectuel car les résultats de cette enquête influente sur les financements des bailleurs bilatéraux et multilatéraux. Selon lui, lorsqu’il y a la transparence budgétaire, les différents partenaires croient en l’information budgétaire qui est publiée. Il y a donc, dans ce cas, moins d’incertitudes quant à l’exécution budgétaire, ce qui entraîne également la diminution du coût du financement. Il s’agit donc d’un exercice très important, raison pour laquelle le Curdes se charge de cette enquête.
Un instrument de recherche indépendant
Lors de sa présentation, Gilbet Niyongabo, a souligné que l’enquête sur le budget ouvert est le seul instrument de recherche indépendant, comparatif et factuel au monde qui utilise des critères internationalement reconnus pour évaluer l’accès du public aux informations budgétaires du pouvoir central, les possibilités formelles pour le public de participer au processus budgétaire national et le rôle des institutions de contrôle budgétaire. Cette enquête aide aussi, selon lui, la société civile à évaluer et à discuter avec le gouvernement sur la déclaration et l’utilisation des fonds publics. A cet effet, il a invité le gouvernement à s’appuyer davantage sur trois piliers notamment la transparence, la participation publique ainsi que la surveillance budgétaire, en vue d’améliorer davantage la transparence budgétaire.
Recommandations
Dans le but d’améliorer davantage la transparence dans le processus budgétaire, quelques recommandations ont été formulées. Parmi ces dernières figurent la publication en ligne et en temps opportun du relevé préalable au budget, du projet de budget de l’exécutif et des rapports en cours d’année. Le Burundi devrait aussi, selon M. Niyongabo, produire et publier la revue de mi-année en ligne et en temps opportun. Il a également indiqué que le projet de budget de l’exécutif devrait être soumis aux législateurs au moins deux mois avant le début de l’année budgétaire. Un comité législatif devrait ainsi examiner l’exécution du budget en cours d’année et publier des rapports contenant ses conclusions en ligne.
Tharcisse Sibonkomezi