Le Centre universitaire de recherche pour le développement économique et social (Curdes a organisé, le mercredi 30 novembre 2022, un atelier de présentation des résultats de recherche, sous le thème « Inclusion financière : Etat des lieux, déterminants de l’adoption et utilisation du mobile money au Burundi ».
Dans son exposé, Michel Armel Ndayikeza, Co – investigateur a signalé que l’utilisation de l’argent mobile de 11 % au Burundi est relativement faible par rapport aux autres pays de la Communauté est africaine (CEA).
M. Ndayikeza a précisé que le faible niveau d’utilisation de l’argent mobile au Burundi s’explique surtout par le faible accès à l’électricité (12%) et à l’accès aux téléphones mobiles (30%) et la faible urbanisation empêchant une amélioration rapide de la situation.« Les entretiens que nous avons menés ont révélés la nécessité pour certains acteurs clés de prendre pleinement conscience des avantages de l’argent mobile. Il est nécessaire aussi de reconnaitre le retard du pays en matière d’utilisation de l’argent mobile afin de s’attaquer au problème de front.», a – t-il précisé.
Pour accroître l’utilisation de l’argent mobile dans le pays
Pour accroitre l’utilisation de l’argent mobile et M. Ndayikeza a souligné qu’il faut accroitre l’accès à l’électricité et aux téléphones mobiles, l’urbanisation il a indiqué qu’il faut qu’il y ait la sensibilisation des autorités sur l’importance du développement de l’argent mobile, l’élargissement de la gamme des services administratifs gouvernementaux par l’argent mobile, le rôle plus actif de la BRB en tant que régulateur dans le processus d’interopérabilité, et la stratégie de développement de l’argent mobile tenant compte des spécificités du milieu rural.
Selon Gilbert Niyongabo, directeur de Curdes, l’inclusion financière fait partie de ce qu’on appelle le développement financier de chaque pays. Selon les données de l’Isteebu, M. Niyongabo a fait savoir que le taux d’inclusion financière au Burundi sur l’utilisation de l’argent mobile par sexe est plus élevé pour les hommes que pour les femmes. Par province, il ajoute qu’il est plus élevé en Mairie de Bujumbura (34%) et faible en province de Rutana (2%). Il a cependant signalé qu’il n’est pas question de pouvoir d’achat, plutôt un problème d’implantation des opérateurs mobiles. « Il faut que les operateurs puissent s’y impliquer en vue d’avoir un taux d’inclusion financière plus élevé », a-t-il proposé
Alexandre Niyonzima (Stagiaire)