
Une bonne récolte est attendue
Quelques agriculteurs de la colline Rutovu en zone Gomvyi de la commune Mutambu dans la province de Bujumbura ont mis en commun leurs champs mesurant plus de 5, 5 ha pour cultiver la même culture de haricot en procédant à l’irrigation en vue d’augmenter la production agricole. Selon Jean Marie Vianney Ndikumana, agronome communal, ces personnes s’attendent à une bonne récolte grâce à la mise en pratique des conseils reçus.
« En mettant ensemble leurs champs pour cultiver une seule culture au cours de la saison sèche en faisant recours à l’irrigation, ces agriculteurs ont voulu répondre à l’appel des autorités du pays en l’occurrence le ministère en charge de l’agriculture ainsi que le président de la République en vue d’augmenter la production agricole », a fait savoir l’agronome Ndikumana dans un récent entretien accordé au journal le Renouveau du Burundi. Il a expliqué que ces agriculteurs cultivent le haricot sur une superficie de 5,5 ha. Cela a été possible grâce à divers conseils et à des séances de sensibilisation à l’endroit de la population de cette localité. « Cette activité n’est pas la première, sauf qu’au cours de cette saison sèche, nous avons agrandi le terrain. Actuellement, nous nous attendons à une grande production », a-t-il dit.
D’après M. Ndikumana, ce sont les propriétaires des champs qui exercent toutes les activités champêtres du début jusqu’à la récolte. « En ce qui nous concerne, nous sommes là pour les accompagner par un encadrement et une sensibilisation pour mener à bien cette activité. Nous leur donnons des conseils sur comment ils peuvent s’y prendre pour protéger leurs cultures et surtout en cas d’apparition d’une maladie attaquant les plantes », a laissé entendre l’agronome communal.
Des semences sélectionnées difficilement trouvées
De surcroît, M. Ndikumana a signalé que les activités agricoles pendant la saison sèche nécessitent beaucoup d’efforts surtout qu’on doit irriguer les champs, avoir des semences sélectionnées en plus des intrants agricoles souvent difficilement trouvés ou obtenus à un prix élevé. Selon lui, mis à part l’engrais fourni par Fomi (Fertilisants organo-minéraux) qui se vend au prix fixé par le gouvernement, il s’observe un défi lié à l’insuffisance des semences sélectionnées de haricot. « Si on parvient à avoir les semences sélectionnées de haricot, elles sont souvent chères sur le marché », a-t-il poursuivi. Il ajoute que son objectif est de sensibiliser la population à pratiquer l’agriculture dans la saison sèche par l’irrigation partout où il y a de l’eau. Il a invité d’autres agriculteurs à faire de même pour les autres types de cultures en mettant également commun leurs parcelles surtout que les bornes de leurs champs restent intactes. Ils comptent poursuivre cette activité dans d’autres périodes de saison sèche.
Claude Hakizimana