Une production comprise entre soixante-dix et quatre-vingt mille tonnes de coton est la quantité récoltée actuellement, au cours d’une seule saison agricole par les cotonculteurs de la commune Gihanga dans la province de Bubanza, regroupés dans une coopérative dénommée «Dutezimbere Ipampa ». Cela est le fruit de l’appui et l’encadrement de la Société des jeunes travailleurs du Burundi (Sojetra) qui s’est donné une mission d’accompagner les agriculteurs regroupés dans des coopératives des cultivateurs exerçants différentes activités agricoles. Les cultivateurs du coton regroupés dans des coopératives en commune Gihanga affirment avoir un revenu compris entre quatre-vingt millions et cent millions de francs burundais pour une seule saison.
Le regroupement en association ou coopérative apporte beaucoup d’avantages et opportunités dans toutes les activités. A cela, il ne faut pas oublier sa contribution dans l’augmentation de la production agricole, qui va de pair avec l’amélioration des conditions de vie. « Grâce à la collaboration avec nos partenaires, les coopératives des cotonculteurs de la commune Gihanga poussent un ouf de soulagement »; tels sont les propos des différents responsables des coopératives inJterrogés par la rédaction du département de la documentation au sein des Publications de presse burundaise.
Valérie Nyabenda, présidente de la coopérative «Dutezimbere Ipampa », fait savoir que la société Sojetra est venue comme une solution pour les agriculteurs du coton dans cette localité de la commune Gihanga. « Nous remercions vivement le soutien et l’appui apportés par la société Sojetra dans nos différentes coopératives. Avant, chaque cultivateur travaillait seul et le rendement était vraiment médiocre. Ce qui n’apportait rien comme revenu à l’endroit des agriculteurs de cette commune ». Elle témoigne que pour son propre cas, elle ne récoltait qu’un seul ou deux tonnes de coton seulement par saison. Mais depuis qu’elle s’est associée aux autres, la production a sensiblement augmenté grâce à l’appui de la société Sojetra. « Aujourd’hui, j’ai une production totalement différente de rapport à celle que je recevais avant. Pour cette saison, par exemple, on a récolté une quantité comprise entre soixante-dix et quatre-vingt tonnes soit un montant frôlant quatre– vingt millions de francs burundais», renchérit Mme Nyabenda.
La venue de la société Sojetra a été d’une grande importance
Jean Harerimana, président d’une autre coopérative œuvrant de ce même secteur de production du coton, admire également l’intervention de Sojetra. Il affirme que les coopératives de Gihanga bénéficient actuellement des appuis multiformes de la part de cette société Sojetra. C’est, entre autres, l’octroi des matériels pour d’irrigation des champs pendant la saison sèche. Cela leur permet de produire pendant la saison des pluies et la saison sèche. « Auparavant, les habitants de la commune Gihanga ne savaient pas cultiver pendant la saison sèche. On passait toute cette période à ne rien faire. Et bien entendu, la famine restait une menace à nos familles. Mais pour le moment, la présence de la société Sojetra dans notre localité constitue un ouf de soulagement pour nous et nos familles», a renchéri M. Harerimana, tout en affirmant qu’actuellement, leurs familles reconnaissent ni la faim, ni la pauvreté.
Revenant sur la plus value du coton au Burundi en général et dans la localité de Gihanga en particulier, M. Harerimana salue d’abord les actions menées par cette société des jeunes travailleurs dans le cadre de contribuer dans le développement du pays à travers la promotion de l’agriculture. Selon lui, étant donné que le coton est l’une des cultures qui font entrer des devises dans le pays, il serait nécessaire qu’il soit valorisé. « Le gouvernement du Burundi doit revoir le prix par kilogramme de ces cultures y compris celui du coton. Sinon, les agriculteurs risqueront de l’abandonner en faveur des autres cultures », suggère M. Harerimana.
Ainsi, comparativement au prix des autres denrées alimentaires de première nécessité, entre autres, le maïs, le haricot, etc, M. Harerimana ne comprend pas pourquoi le prix par kilo du coton est toujours inférieur à celui du maïs et du haricot. Compte tenu de son importance dans le développement du pays, surtout en ce qui concerne l’entrée des devises dans le pays, il trouve qu’il est pertinent de donner la valeur à la culture du coton, afin d’inciter les agriculteurs à le développer et le promouvoir.
Appuyer le programme du gouvernement, une des visions de Sojetra
Lewis Ephraim Itangishaka, président de la société Sojetra, fait savoir que cette dernière s’est engagée dans la promotion de l’agriculture et l’élevage, en soutenant les petits agriculteurs et éleveurs regroupés en associations et coopératives. Cela dans le but de répondre aux principes et visions du gouvernement, afin que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l’argent. « En plus de ces appuis multiformes envers ces coopératives, nous comptons également exécuter d’autres grands projets dans cette localité, afin de soutenir la population de Gihanga à l’augmentation de la production agricole en vue d’éradiquer la pauvreté », précise M. Itangishaka.
Dans le secteur de l’agriculture, ce dernier informe que la société des jeunes travailleurs du Burundi cultive le haricots, le coton, du maïs, du soja, les pastèques, du sorgho, etc. «C’est ainsi que nous invitons toutes les personnes et organisations désirant œuvrer dans le secteur agricole, d’entrer en contact avec notre société, dans le but d’échanger les expériences dans le but de promouvoir la pratique d’une agriculture modernisée», rappelle M. Itangishaka. Il ajoute que les agronomes de Sojetra possèdent toutes les compétences et expériences nécessaires pour dispenser des formations sur les méthodes de pratique d’une agriculture rentable. « La société Sojetra œuvre sur tout le territoire national et est prête faire bénéficier son expertise aux autres personnes tant morales que physiques intéressées », rassure M. Itangishaka.
L’Union fait la force
S’agissant des grands projets de développement à initier dans cette commune de Gihanga, Lewis Ephraïm Itangishaka, président de la société Sojetra, rappelle d’abord que l’agriculture et l’élevage sont les principales sources du développement durable. «Sur ce, la société Sojetra s’est engagée dans la promotion du secteur de l’agriculture, en vue d’éradiquer la pauvreté chez les membres des coopératives. La raison qui nous a poussés à sensibiliser les agriculteurs du coton était de pouvoir les aider pour qu’ils puissent pérenniser cette culture d’exportation, dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie et contribuer dans le développement du pays », explique M. Itangishaka.
Pour cette localité de Gihanga, notre interlocuteur signale qu’au sein de Sojetra, on prévoit amener des tracteurs pour permettre aux agriculteurs d’exploiter les grandes étendues, en un peu de temps. Cela aura un impact positif sur l’augmentation de la production. « Ces tracteurs agricoles seront octroyés par crédit et ils seront payés au fur et à mesure qu’ils recevront les moyens via la vente d’une partie de leur production», mentionne M. Itangishaka. Ainsi, il interpelle tous les agri-éleveurs de Gihanga, de se regrouper en associations et coopératives, afin de pouvoir bénéficier des multiples avantages qu’offre la société Sojetra.
Avit Ndayiragije
Département de la Documentation
Service de rédaction