Face au taux de chômage croissant, certains jeunes ont compris l’appel du gouvernement burundais les invitant à l’auto création d’emplois. C’est le cas de l’organisation SREPS (Service de renforcement pour les études primaires et secondaires). Le représentant légal du SREPS, Aaron Niyubahwe, dans un entretien nous accordé, le lundi 9 octobre 2023, se réjouit que le travail collégial a permis de créer 42 emplois. De même 22 nouveaux employés viennent d’être engagés.
« Nous demandons aux jeunes de ne pas croiser les bras et de créer leurs propres emplois », indique M. Niyubahwe. Notre interlocuteur fait savoir qu’à part la lutte contre le chômage, la création de SREPS en 2019 est une manière de contribuer à faire face à la dégradation progressive de la qualité de l’enseignement. « L’idée de créer cette société est venue de notre constat d’une dégradation progressive de l’enseignement. Nous avons pris l’initiative d’accompagner les écoliers et les élèves par le moyen des cours du soir dispensés dans un professionnalisme absolu ».
Des retards dans le paiement
Remerciant le gouvernement du Burundi pour l’agrément de sa société M. Niyubahwe se dit satisfait du pas déjà franchi. « Au vu des résultats que nous avons jugés satisfaisants, nous avons pensé à élargir notre action en créant notre propre société. Nous avons ouvert des horizons à tout parent désireux d’avoir un bon enseignant des cours du soir pour son enfant. Cela a été une opportunité pour les jeunes chômeurs ayant une formation pédagogique et le savoir-faire de trouver un emploi », explique-t-il.
Notre interlocuteur dit cependant qu’ils se heurtent à certains défis. Il s’agit notamment du retard des paiements par les partenaires de la société et les longues distances parcourues dans le but d’offrir les services de proximité. Face à ces défis, M. Niyubahwe demande aux partenaires d’honorer leurs engagements en temps raisonnable. Il demande enfin au gouvernement du Burundi de les appuyer comme il le fait aux sociétés nouvellement créées.
Moïse Nkurunziza