
Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida, en collaboration avec ses partenaires a organisé, le mardi 24 juin 2025, un atelier de validation des zones prioritaires pour les interventions multi sectorielles pour l’élimination du choléra au Burundi.
Dans son mot de circonstance, le directeur général de l’offre des soins et des accréditations, Oscar Ntihabose a fait savoir que ledit atelier a pour but de renforcer le système de santé en général et la gestion conjointe des urgences sanitaires en particulier, pour un pays émergent en 2040, pays développé en 2060. Il a indiqué que le Burundi a enregistré le premier cas de choléra en 1978. « Depuis cette année, on enregistre périodiquement des épisodes d’épidémie de Choléra dans les provinces riveraines du lac Tanganyika et dans la plaine de l’Imbo. Les personnes les plus exposées sont celles vivant dans des milieux où l’assainissement et la qualité de l’eau sont insuffisants», précise-t-il.
Il a signalé que jusqu’au mois de juin 2025, le Burundi a déjà enregistré mille cinq cent sept (1507) cas de choléra, dont mille quatre cent quatre-vingt-neuf (1489) cas guéris et neuf (09) cas sous suivi médical dans les centres de traitement du choléra. Il a déploré, cependant, neuf (9) cas de décès dus à cette maladie.
Dr Ntihabose a indiqué que les districts sanitaires qui ont enregistré des cas durant l’année 2025 sont le district Nord, Sud, Centre, Mpanda, Kabezi, Isare et Cibitoke. Il a rappelé que deux districts sanitaires restent actifs notamment celui de Buja Nord et Cibitoke. «La surveillance communautaire, la détection précoce des cas ainsi que la meilleure prise en charge, ont permis d’éviter le décès lié à cette maladie dans la communauté» a-t-il ajouté.
Diverses actions de riposte ont été
menées
Dr Ntihabose a précisé que pour faire face à cette épidémie, le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, en collaboration avec ses partenaires, a entrepris des actions de riposte. Il a cité, entre autres, la prise en charge gratuite médicale et nutritionnelle des cas de choléra dans les centres de traitements du choléra, la sensibilisation de la population au respect des mesures d’hygiènes et l’adoption de bonnes pratiques, la désinfection des ménages touchés par le choléra et ses environs, couplée à la recherche active des cas au niveau communautaire, l’installation et l’approvisionnement des bladders en eau potable et distribution des aquatabs pour le traitement de l’eau, afin d’améliorer l’accès à l’eau potable, etc.
Pour ce, a-t-il souligné, un plan stratégique multisectoriel pour la période de 2023 à 2026 nécessite une réactualisation. Il a dit que l’étape cruciale consiste à déterminer les principales localités des interventions multisectorielles. Celles-ci serviront de référence pour orienter le Gouvernement du Burundi et ses partenaires au développement, pour l’amélioration de la santé de la population avec un Burundi sans le choléra.
Le délégué des organisations internationales partenaires du ministère en charge de la santé a apprécié le travail fait pour essayer d’éliminer le choléra au Burundi. Il a réaffirmé la collaboration des partenaires dans le secteur de la santé pour essayer d’éradiquer le choléra.
Rose Mpekerimana