Dans l’après midi du mercredi 9 juillet 2025, en commune urbaine de Ntahangwa, quartier Bukirasazi, 3è avenue, la coopérative Kibonobono oil, a animé une conférence de presse sur la création officielle de l’union des cultivateurs de la plante de ricin. L’objectif principal est d’unir les cultivateurs de ladite plante provenant des cinq provinces du Burundi.

David Tuyisabe, président du conseil d’administration de l’Union des cultivateurs de la plante de ricin, fait savoir qu’il y a 17 coopératives Kibonobono oil dans les cinq provinces du Burundi. L’objectif d’unir les cultivateurs de la plante de ricin est d’amender, approuver le règlement d’ordre intérieur, faire l’élection parce qu’après tout cela, il doit y avoir une convention relative à la gestion des coopératives.
M.Tuyisabe précise que le ricin a une grande importance pour les Burundais car, c’est une plante industrielle, qui est très sollicitée dans différents pays et qui fait entrer des devises. La coopérative Kibonobono oil préfère la plante de ricin car cette dernière peut contribuer à l’amélioration de l’économie burundaise et diminuer le taux de chômage actuellement enregistré au Burundi. L’huile de ricin est utile car, elle sert à pousser les cheveux et à faire des lavements des acides qui ne sont pas nécessaires dans le corps humain. Dans d’autres pays, on transforme les graines du ricin en monture des lunettes et en bio carburant. Les lunettes qui ont des montures provenant des graines du ricin sont très chères. Un kg des graines du ricin coûte entre 5 000 et 10 000 FBu et un litre d’huile de ricin coûte 240 000 FBu.
David Tuyisabe indique que cette plante est très chère sur le marché international. « Nous projetons à faire la chaîne de valeur et nous espérons que l’agriculteur aura de profit un peu élevé par rapport à d’autres cultures », ajoute-t-il. Elle est très simple à cultiver, mais a besoin d’une terre riche en engrais. On peut la récolter pendant 5 mois dans les milieux chauds et 6 mois dans milieux froid.
Doléances auprès du gouvernement
David Tuyisabe appelle le gouvernement surtout le ministère de l’Environnement de l’agriculture, de l’élevage de les attribuer les terres cultivables, afin de les exploiter. Il appelle aussi la population burundaise à rejoindre la coopérative Kibonobono car, « tous ensemble, nous allons faire un bon pas », rajoute-t-il.
L’utilisation d’une approche innovante
Michel Nsengiyumva, le représentant de l’agence de promotion et de régulation des sociétés coopératives (Anacoop), a indiqué que la coopérative Kibonobono oil a utilisé une approche innovante qui est l’économie sociale et solidaire, il faut l’inculquer dans la plupart des sociétés coopératives. Pour que ces sociétés coopératives puissent émerger, a-t-il dit, il invite les responsables des membres du conseil d’administration, d’asseoir la bonne gouvernance, respecter les biens communs et éviter des cas d’escroquerie. Quant aux membres, il les invite à s’approprier leur société coopérative au lieu de les considérer comme importée.
A l’Anacoop, a-t-il ajouté, «nous continuons à mettre en œuvre notre mission qui est de promouvoir l’émergence des sociétés coopératives au Burundi et nous avons commencé, d’abord, par l’accompagnement technique de la création pour suivre, par le renforcement des capacités à tous les niveaux. En effet, il y a des leaders qui ne comprennent pas les cahiers de charge des uns et des autres et l’objectif assigné.
Irambona Frédéric, membre de la coopérative Kibonobono à Cankuzo, a précisé que la plante de ricin cohabite ensemble avec les autres plantes avec un espacement de 5 à 7 mètres et de 3 mètres entre les plantes de ricin. Il souligne que les coopératives Kibonobono oil ont des semences sélectionnées provenant de l’agriculteur du ricin à Kirundo.
Odette Nijimbere