
Selon Fabien Ndayishimiye, toutes les coopératives de la mairie de Bujumbura comptent, en moyenne, 65% d'hommes et 35% de femmes.
Adhérer dans les coopératives et associations constitue une des solutions contre le chômage et la pauvreté que connait la population Burundaise. D’après les témoignages recueillis auprès de certains membres et encadreurs des coopératives de la ville de Bujumbura, les coopératives sont venues à point nommé en ce sens qu’elles leur ont ouvert les yeux et leur ont donné l’opportunité de contracter des crédits financier leur projets de développement. Les coopératives sont aussi un lieu de fraternité et d’entraide mutuelle entre les membres. Ils se soutiennent moralement et matériellement. Travailler en coopérative, disent-ils, est la façon la plus sûre pour lutter contre la pauvreté, consolider des relations sociales et se soutenir mutuellement.
Dans toutes les provinces du pays, les coopératives s’occupent principalement des activités commerciales, agricoles et pastorales. Elles constituent le pilier du développement durable des ménages et du pays. D’où toute la population est appelée à souscrire aux actions coopératives. Pour les coopératives Sangwe, par exemple, le gouvernement a tout fait pour qu’elles puissent démarrer leurs activités en leur octroyant des crédits. L’adhésion est volontaire et est ouverte à tout le monde, comme le souligne l’encadreur des coopératives des jeunes sans emplois en Mairie de Bujumbura, Fabrice Ndayishimiye. Il informe que l’adhésion dans les coopératives est d’une manière démocratique et sur un même pied d’égalité.
Selon lui, en mairie de Bujumbura, plusieurs coopératives sont aujourd’hui à l’œuvre. Vu la composition des membres des ces dernières, il confirme que les coopératives sont à la base du changement de mentalité. « La plupart des membres sont des fonctionnaires d’Etat, des chômeurs, des jeunes et des adultes, des instruits et non instruits, etc. Ils ont tous déjà compris l’importance des coopératives dans le développement des ménages et du pays ».
Parlant du rôle du gouvernement dans le soutien des activités des coopératives, Fabrice Ndayishimiye salue le fait qu’il a fait tout son possible pour que tous les quartiers de la ville de Bujumbura soient dotés des coopératives. « On y trouve des coopératives, elles s’investissent dans la réalisation des activités agro-pastorales, commerciales, etc. ».
Les défis ne manquent pas
L’encadreur des coopératives des jeunes sans emplois en Mairie de Bujumbura n’a pas manqué de parler des défis auxquels les coopératives sont confrontées. C’est entre autres le manque d’étude préalable des besoins et du marché d’écoulement des productions, ce qui a fait que certaines coopératives se heurtent à de nombreux problèmes qui leur ont conduit même à la faillite. Selon lui, il y a également le manque de terres cultivables suffisantes ; la cherté des shop pour le commerce ,la chute des prix pendant la période de récolte, le manque d’infrastructures pour la conservation ou la transformation des productions, etc.
Il ajoute aussi que la plupart des membres des coopératives manquent de connaissance suffisante en ce qui concerne l’élaboration des projets, la gestion des récoltes et des biens des coopératives, etc. « Cela fait que certains projets soient souvent détournés par ceux qui ont des connaissances et des moyens d’investissement suffisants et qui peuvent payer les certificats de normalisation ».Face à cette situation , les encadreurs des coopératives ne restent pas les bras croisés. « Ils organisent souvent des ateliers de formations pour aider les membres des coopératives à orienter, à protéger leurs projets et à bien gérer les petits capitaux dont ils disposent ». M. Ndikumana remercie le gouvernement du Burundi pour avoir songé aux jeunes chômeurs afin de les aider à utiliser leur force et leurs connaissances en travaillant pour se développer. Il fait appel à l’administration locale à soutenir les activités des coopératives et à protéger leurs biens.
Les coopératives nous ont permis de protéger nos récoltés
Annonciate Misago a 35 ans, elle est de la commune et province Bubanza. Elle est mariée et mère de 4 enfants. Avec son mari, ils étaient membres de deux coopératives différentes avant leur mariage. Même après s’être mariés, ils sont restés membres de ces coopératives. Ils participent dans les travaux de ces dernières et se rencontrent à la maison pour les travaux ménagers.
Madame Misago explique qu’au niveau de sa coopérative, les membles fournissent des efforts pour bien entretenir leurs champs. Mais, tout comme leurs voisins, ils se heurtaient à un problème, de le vol des productions dans les ménages et dans les champs. « a couse de ce fléau, nous avons été souvent obligés de vendre nos productions à des prix dérisoires de peur qu’on les vole. Nous n’avions pas d’autres choix et on devait les écouler rapidement car on n’avait pas de hangar pour conserver nos productions».
Ainsi, Madame Misago salue le fait que le gouvernement a soutenu les coopératives en leur octroyant des crédits.
Cela leur a permis de construire des hangars de stockage des récoltes. « Ces deniers servent nos seulement pour les coopératives, mais aussi pour les cultivateurs non membres des coopératives parce que tout le monde y stocke leurs productions. Donc, ces hangars constituent un solution idéale face au vol ».
Les coopératives favorisent d’atteindre l’autonomie financière
Pour Madame Misago, les coopératives son venues à point nommé. Avant, mes enfants ne pouvaient pas aller à l’école et je ne pouvais les nourrir qu’une seule fois par jour. Mais grâce aux coopératives, la situation économique de ma famille a nettement changé. Cela grâce à l’accès au crédit, au stockage des productions dans les hangars, etc. Bref, les activités agricoles de ma famille sont devenues des activités génératrices de revenus. A côté de deux hectares qu’on disposait pour la culture du riz et d’autres plantes, on a pu acheter deux autres hectares ».
D’après Madame Misago, avec son mari, ils ne sont plus capables de cultiver tous ces champs seuls. « Aujourd’hui, nous pouvons nous permettre de recruter une main d’œuvre pour nous aider dans nos activités champêtres. Nous avons engagé deux ouvriers permanents et nous avons acheté 3 vaches et 4 porcs qui nous aident pour la fumure ». La situation économique actuelle de la famille s’est nettement améliorée, se réjouit, Mme Misago. « Je suis fière de l’avènement des coopératives car elles nous ont ouvert les yeux. Si non, on allait mourir de faim ». Selon elle, les coopératives contribuent à l’épanouissement de la femme et à l’égalité entre homme et femme en ce sens qu’elles donnent aux femmes les possibilités de participer dans de nombreuses activités génératrices des revenus.
De son côté, Akbar Ndihokubwayo, représentant légal d’une coopérative située dans la Zone Rohero de la mairie de Bujumbura, indique que sa coopérative compte de 34 membres. Il témoigne qu’une coopérative ou une association aide les membres en ce qui concerne l’épargne et l’obtention des crédits. Il donne l’exemple de sa coopérative où un membre fait son petit commerce et épargne chaque mois une somme de 50.000Fbu. A la fin de l’année, s’il y a tel ou tel autre membre qui a besoin d’un crédit pour augmenter son capital ou pour réaliser son projet, il peut facilement contracter un crédit, à faible intérêt, sur base de la somme d’argent qu’il a déjà épargné dans la coopérative. « Comme ça, beaucoup de membres de notre coopérative ont déjà commencé à s’autonomiser financièrement, grâce à ce genre de crédit, en réalisant pas mal de projets ».
Comme le souligne M. Ndihokubwayo en plus des activités de la coopérative, les membres s’entraident mutuellement que ça soit dans les moments de joie ou de malheur. Selon lui, les membres de la coopérative gagnent non seulement de l’argent, mais aussi des connaissances, des amis, etc.
Tous nos interlocuteurs invitent ceux qui ne se sont pas encore fait inscrire dans des coopératives de le faire le plus vite possible afin de se développer ensemble avec les autres et de s’épanouir économiquement. Au gouvernement, ils lui demandent de continuer à soutenir les coopératives.
Département de la Documentation
Service de rédaction
Josélyne Ndayegamiye