
Claude Hakizimana Selon M. Dodiko, le Burundi compte créer une entreprise semencière qui sera capable de satisfaire les besoins en semences des agriculteurs. (Photo Claude Hakizimana)
Le Burundi apprécie la coopération avec la Chine en matière d’agriculture. La collaboration agricole a permis aux deux pays l’échange d’expérience en matière de la sélection variétale des semences, l’intensification de la production du riz, le renforcement des capacités ainsi que le transfert des technologies vers les experts locaux. Cela est ressorti de l’entretien que Prosper Dodiko, secrétaire permanent au ministère en charge de l’agriculture nous accordé récemment sur le partenariat agricole entre les deux pays.
« La collaboration dans le secteur agricole entre le Burundi et la Chine est très positive et a permis aux deux parties l’échange de leurs expériences surtout que la Chine dispose de l’expertise et de l’expérience dans l’augmentation de la production pour répondre aux besoins croissants de la population », a affirmé M. Dodiko.
Selon notre interlocuteur, les experts agricoles des deux pays ont amélioré conjointement les variétés du riz en vue d’augmenter la production. « Nous voyons donc des résultats positifs, surtout dans l’augmentation de la production du riz. Nos experts locaux ont bénéficié de l’expérience en matière de sélection variétale du riz pour avoir des variétés qui résistent aux maladies et produisent un rendement élevé », a souligné M. Dodiko. Il a, en outre, précisé que les experts agricoles chinois ont travaillé aussi sur le maïs, la pisciculture et les volailles. Ces experts se sont également intéressés à la culture des arbres fruitiers pour voir comment développer des variétés plus productives.
Renforcement des capacités des techniciens locaux
Notre interlocuteur a aussi affirmé que des progrès significatifs ont été réalisés grâce à la collaboration agricole entre le Burundi et la Chine. Il a parlé, entre autres, du renforcement des capacités des techniciens locaux surtout la collaboration avec les experts de l’Isabu (Institut agronomique du Burundi), ce qui a favorisé le transfert des technologies. Ce renforcement des capacités va contribuer à la pérennisation des acquis du projet car cela garantit bel et bien la poursuite des activités même après sa clôture, a martelé le responsable du ministère ayant l’agriculture dans ses attributions.
Projet de création d’une entreprise semencière
Pour les projets futurs dans le secteur agricole, le Burundi espère une collaboration renforcée. « Le Burundi compte créer une entreprise semencière. C’est-à-dire, une institution qui sera capable de satisfaire les besoins en semences des agriculteurs. Nous voulons compter sur la production locale des semences hybrides qui étaient, dans le passé, importés», ajoute M. Dodiko.
Le Burundi compte également mettre en place une « Agropole » en province de Cibitoke qui tournera autour de quatre filières à savoir le riz, le maïs, les porcs et les volailles depuis la production jusqu’à la transformation. « Nous comptons donc sur l’apport d’experts agricoles chinois en termes d’expertise et de l’appui pour réussir ce nouveau projet », a-t-il mentionné.
Claude Hakizimana