Le Maroc vient d’accorder un lot de 130 bourses d’études au profit des étudiants burundais pour l’année 2024-2025. Ces bourses ne concernent pas seulement les études fondamentales, mais aussi les études spécialisées et postdoctorales, et ce, toutes branches confondues (médecine, ingénierie, sciences humaines, scientifiques et techniques, etc.).
Dans un entretien nous accordé le mardi 16 juillet 2024 par le chargé des affaires médiatiques au sein de l’ambassade du Royaume de Maroc au Burundi, son pays ne ménage aucun effort dans le renforcement de la coopération avec le Burundi, dans le domaine éducatif et a donné de l’importance à la formation et au renforcement des capacités tel que le stipule la feuille de route signée entre les deux pays, pour la période 2021-2024. Il a précisé que cette feuille de route contribue effectivement à une augmentation significative de quotas de bourses à travers l’Agence Marocaine pour la Coopération Internationale (AMCI), passant de 35 à 70 jusqu’à 130 bourses.
Le même interlocuteur indique que cette agence qui requiert une présence de grande envergure sur le continent africain, s’engage selon une vision qui reflète la coopération sud-sud conduite par le Maroc, de suivre, accompagner et orienter les étudiants burundais en ce qui concerne le logement, l’assurance et les inscriptions. Il a fait savoir que plusieurs initiatives et actions ont été lancées par l’AMCI, pour maintenir l’intégration et l’insertion des étudiants burundais dans le Royaume du Maroc, pour pouvoir bénéficier d’une formation de qualité, répondant aux exigences du marché de l’emploi, tant à l’échelle nationale que continentale. Il a ajouté que des initiatives visaient même la réunion des jeunes experts africains pour la discussion des moyens susceptibles de relancer les économies et développer l’intention entrepreneuriale chez les jeunes.
« L’Office nationale de la formation professionnelle (OFFPPT) a, de sa part, accueilli en formation initiale 90 stagiaires burundais sur une durée de 3 ans. L’objectif est de répondre efficacement aux besoins des secteurs prioritaires du pays en main d’œuvre qualifiée dans les domaines qui semblent être prioritaires en l’occurrence l’informatique, l’hôtellerie, la gastronomie, l’agriculture, la maintenance mécanique, la minoterie, l’artisanat, pour ne citer que ceux-là », a-t-il énuméré.
Prendre part aux programmes de renforcement des capacités
En ce qui concerne le renforcement des capacités, notre interlocuteur a fait que le Maroc, a accueilli dernièrement plusieurs délégations burundaises constituées de cadres et experts appartenant à plusieurs départements sectoriels, pour prendre part à un certain nombre de programmes de renforcement des capacités tels que le Programme de formation « Leadership et gouvernance ; le Programme de cycle des techniciens au complexe horticole d’Agadir; le cycle de formation en Ingénierie à l’Institut national de postes et télécommunications (INPT) de Rabat; le cycle de spécialisation en Santé publique et en management de la santé à l’école nationale de santé publique (ENSP) de Rabat, le cycle de l’African young leaders program à l’Université Polytechnique de Mohammed VI à Bengrir ; le Cycle de formation en diplomatie (CIFD) et le Programme (Link Up Africa) dans le domaine des ressources en eaux souterraines et la gestion des forages efficacité énergétique et dans le domaine (Food Security).
Il est à signaler dans cet ordre que des dizaines de burundais résidents au Maroc ont déjà décroché des contrats de travail grâce aux hautes instructions du Roi Mohammed VI dans le cadre de la nouvelle politique migratoire du Royaume.
Ainsi, a-t-il conclu, les étudiants qui ont pu compléter leur traversée du désert et qui occupent des postes de responsabilités au pays ont décidé de créer une association qui regroupe, sous son égide, les anciens lauréats burundais qui ont étudié au Maroc, c’est la « CABM », et qui a comme mission de maintenir une relation étroite entre les lauréats burundais des Universités et Instituts du Maroc, afin d’apporter un soutien aux étudiants qui vont partir au Maroc pour poursuivre leurs études en facilitant l’intégration au Maroc et réussir le parcours estudiantin et professionnel.
Olivier Nishirimbere