La ministre en charge de la Justice et l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi ont procédé, le mardi 16 mai 2023 au lancement du Programme d’appui au secteur de la justice (PASJ) à Bujumbura. Le PASJ est constitué de trois composantes et sera mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel), l’ambassade des Pays- Bas à travers l’ONG Cordaid, Bibliothèques sans Frontières en collaboration avec d’autres partenaires issus de la société civile.
Dans le cadre de la coopération entre le Burundi et en charge l’Union européenne, la ministre de la justice et l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi ont procédé, le mardi 16 mai 2023, au lancement du Programme d’appui au secteur de la justice. Au cours de son discours de circonstance, Domine Banyankimbona, ministre en charge de la justice, a signalé que le PASJ financé par l’UE, contribuera à la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de ce ministère 2023-2027 qui est un document stratégique qui traduit la vision politique du gouvernent du Burundi dans le secteur de la justice en corrélation avec le cadre référentiel et les engagements internationaux du Burundi.
Renforcer les services judiciaires
Ce Programme, financé entièrement par l’Union européenne à la hauteur de 15 millions d’euros, vise à renforcer les services judiciaires pour qu’ils soient aptes à fournir des services de qualité à la population, à contribuer à améliorer les conditions de détention, à favoriser l’accès à la justice et mention particulière aux démunis, sans oublier la digitalisation du secteur de la justice dans les provinces pilotes des projets dont la province de Bujumbura, Ngozi, Cibitoke, Muramvya, Mwaro, Cankuzo, Makamba, Muyinga, Kirundo, Ruyigi et Karusi.
Dans son discours, Claude Bochu, ambassadeur de l’Union européenne a fait savoir que ce Programme est l’aboutissement fructueux de longs mois d’échanges et de négociations entre le gouvernement, l’Union européenne et les partenaires de mise en œuvre. « Ce Programme marque une nouvelle manière de travailler entre l’Union européenne et le gouvernement du Burundi. Son élaboration a tenu compte des engagements démocratiques précis et ambitieux du gouvernement du Burundi. Il constitue une opportunité réelle de faire progresser l’état de droit et d’assurer la redevabilité du gouvernement, d’accroître la confiance des citoyens dans leurs institutions et de tenir la promesse d’améliorer les conditions de vie des populations», a souligné Claude Bochu, ambassadeur de l’Union européenne.
Cet atelier de lancement du programme a vu aussi la participation de l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, des représentants de Enabel et de Bibliothèques sans Frontières ainsi que de nombreux participants venant des départements ministériels, du secteur privé et de la société civile. Après les discours de ces autorités de marque, d’importants exposés et présentations sur le programme, la stratégie sectorielle du ministère et les activités et objectifs des trois projets du PASJ ont suivi.
Ces présentations ont été suivies d’un riche débat et des recommandations pour une mise en œuvre optimale du programme afin qu’il profite aux plus vulnérables et contribue à une justice garante de la dignité des personnes et des droits humains, indépendante, impartiale, sensible au genre, numérisée et qui répond aux attentes des citoyens burundais comme des investisseurs nationaux ou internationaux.
Léopold Maroha